Eurodance, Italo-Disco, House music, Makina. Jolie Foulée met les pieds dans le plat et vous immerge au sein de la face cachée de la course à pied. Entre grandeur et décadence, découvrez l’univers sombre et secret de la playlist running. Ses travers, ses flops, ses fardeaux : bienvenue dans un voyage au bout de l’enfer musical.
S’il est parfois impossible de se passer de son baladeur K7 au moment d’aller avaler quelques kilomètres, un grand nombre de runners s’accorde à dire que courir en musique peut donner des ailes. Mais contrairement au cochon, tout n’est pas forcément bon. Fervent allié du coureur, source de motivation intarissable, votre playlist running regorge de titres incongrus et inopinés, prêts à faire de vous un paria de la société si elle venait à fuiter. Car soyons honnêtes, ce sont parfois les titres les plus critiqués en public que nous écoutons en privé, seul, au moment d’aligner les miles.
Faut pas être étonné après tout, déjà à l’époque quand Jimmy le rebel un peu cool de ta classe t’avait invité à faire tourner les serviettes chez lui un samedi soir. Il était clairement plus intéressé par le décolleté de ta sœur que par tes goûts musicaux. Si la sono te paraissait difficilement atteignable ce n’est pas complètement innocent, tes goûts musicaux à l’époque ne faisaient déjà pas l’unanimité. Si aujourd’hui on peut dire que tu as remonté la pente, ta playlist running n’en reste pas moins ton jardin secret musical, aux morceaux précieusement cachés…
Entre ballades « sweet baby love » et guitares lourdes « darkness from hell », les pièges tendus par l’industrie musicale sont nombreux. Bien aidé par les radios les plus malfaisantes et sournoises de la bande FM, elle déverse ses pommes empoisonnées sous forme de beats infernaux qui s’inscrivent dans notre mémoire auditive sans que l’on ait pu crier gare. Dépourvu de tout libre arbitre, on se laissera aller ici et là à fredonner les tubes creapy du top 50 jusqu’à les glisser en toute discrétion dans notre bien aimée playlist « Run motherfucker, run ! »
Pas toujours prêt à assumer et peu enclin à subir le courroux d’une audience intransigeante qui ne nous laissera rien passer, cette playlist n’existe pas officiellement. Si l’on respecte les goûts musicaux de chacun, il faut se l’avouer, la playlist running est souvent prétexte à relâchement et laisser-aller quant à la qualité des sons qui la compose. Car aussi raffiné soit-il, le coureur ne vous laissera pas fouiner facilement dans sa sélection musicale spéciale course à pied. A juste titre.

Il est donc temps que cesse ce genre de complots ourdis par des coquins et de s’affirmer ! Nous avons ainsi décidé de porter la voix de tous ceux qui n’osent pas ! Tout droit sortie des âmes musicales les plus viscérales, voici notre playlist, notre playlist de la honte. Bâtie sur les fondations chancelantes des synthés 80’s, nourrie aux stéroïdes hardtek des free party des années 90, délectez-vous de cette playlist que vous n’oseriez jamais lancer en public ou partager avec votre runners gang. BOUM !


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