CHAMPIONNATS DU MONDE DE PÉKIN, LES NOTES.

Pékin 2008 et ses JO furent l’occasion pour un certain Usain Bolt de se révéler, 7 ans après les meilleures athlètes mondiaux sont de retour en Chine. Bolt a réaffirmé sa domination, l’équipe de France diminuée est passée à côté de ses championnats, les Kenyans ont fait une belle moisson d’or et un polonais a beaucoup bu. Retour sur ces mondiaux avec les notes des acteurs qui ont marqué l’évènement.

Ghirmay Ghebreslassie (Marathon) / 10 : 2h12’28 et médaille d’Or pour ce qui était seulement le 4ème marathon de cet Erythréen, chrono pas dégueu et première breloque internationale mais la grosse perf de Ghirmay c’est surtout de réussir à faire gober à la terre entière qu’il n’a que 19 ans !!! #foreveryoung

19 piges putain !

19 piges putain !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dennis Kimetto et Wilson Kipsang (Marathon) / 10 : ces mecs ont tout compris, ils enchainent les records du monde et les victoires sur les marathons prestigieux (Chicago, Londres, Berlin, etc.) mais n’ont carrément rien à foutre des championnats du monde. Se coltiner 42 bornes et des brouettes pour gagner dans le chrono minable de 2h12 et ne même pas prendre de gros chèque à l’arrivée ça ne les intéresse pas. A Pékin, ils ont préféré abandonner et ils ont bien eu raison !

Yoann Kowal (3000 steeple) / 4 : n’est pas Mekhissi qui veut… Après un titre européen gagné dans des circonstances particulières (bien que mérité pour cet athlète de devoir), la marche des mondiaux était trop haute pour Yoko, éliminé dès les séries. «La course est partie très lentement, 2’30’’ et quelques au 800 m, des allures de cadets. » Les cadets t’emmerdent Yoann, il suffisait de courir plus vite qu’eux !

Ezekiel Kemboi (3000 steeple) / 10 : comme dans Pulp Fiction, Ezekiel a récité son verset avant d’éliminer ses adversaires en totale décontraction. Bien au chaud à la corde pendant toute la course, il place une accélération foudroyante à 300m de l’arrivée et aligne les dernières barrières avec le sang froid d’un tueur à gage. La mobylette kenyane remporte son quatrième titre mondial consécutif (il est aussi double champion olympique) et claque sa traditionnelle danse de la victoire. Un monstre.

Pierre-Ambroise Bosse (800m) / 7 : du mieux par rapport aux championnats d’Europe. Après une qualif’ pleine de suspens en demi, P-A a fait belle impression en finale. On a gueulé très fort devant notre écran pour l’encourager, la cinquième place est méritée même si on aurait espéré mieux pour lui. Le bonhomme n’a que 23 ans et on espère le suivre encore plusieurs années. S’il doit progresser en course, ses interviews sont toujours aussi succulentes, mention spéciale pour sa punchline à propos de ses concurrents : « Ce sont des chiens enragés, je ne suis qu’un homme ! », enrage toi comme Rudisha P-A !

Renaud Lavillenie (Perche) / 6 : ne pas ramener de l’or c’est forcément une contreperformance pour Lavillenie. Ne lui parlez pas de malédiction des mondiaux, ça l’énerve. On va penser à Rio 2016 alors !

Genzebe Dibaba (1500m – 5000m) / 10 : ambitieuse, Genzebe visait un doublé inédit, elle ne repartira de Pékin qu’avec une médaille d’or sur 15 et du bronze sur 5000m. Celle qui est la meilleure ambassadrice de l’expression « jolie foulée » ne manque pas d’idées, elle changea son prénom en « Mare » et remporta l’or sur marathon, le voilà ton doublé Dibaba !

Jimmy Vicaut (100m) / 7 : handicapé par des douleurs, Jimmy s’est vaillamment glissé en finale d’un 100m très disputé. Il confirme qu’il a sa place parmi l’élite des sprinteurs et donne rendez-vous pour l’avenir. +1 pour sa grosse voix, un atout de plus pour s’imposer dans cet univers de muscles.

Christophe Lemaitre (100m – 200m) / 3 : moqué dans sa jeunesse, Christophe est aujourd’hui un grand champion qui s’engage contre le harcèlement à l’école. Attention Christophe, si tu continues à avoir les résultats décevants de ces dernières années tu deviendras bientôt la risée des athlètes !!!

Kiprop (1500m) / 10 : réincarnation physique d’ET, c’est peu dire que Kiprop est un extra terrestre, sa dernière ligne droite sur le 1500 à Pékin n’était pas humaine… Kipropre ?

Kiprop téléphone maison !

Kiprop téléphone maison !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Usain Bolt (100m – 200m – 4x100m) / 100 : « Je suis venu ici pour gagner 3 médailles d’or, c’est ce que j’ai fait. » Relax après avoir assuré l’or sur le 100m, Bolt est devenu le plus grand athlète de tous les temps en remettant le méchant Gatlin à sa place. 3 nouvelles médailles d’or, probablement le championnat le plus difficile de sa carrière et un dénouement historique. Bolt a fait bander ses partisans, a fermé les bouches des sceptiques et a même résisté à une attaque de Segway. Indestructible.

Dafne Schippers (200m) / 10 : Schippers c’est Christophe Lemaitre en femme sauf qu’elle ben… elle est championne du monde…

Julius Yego (Javelot) / 10 : si maintenant les kenyans se mettent aussi à avoir des gros muscles et à remporter de l’or au lancer de javelot, les français vont bientôt gagner le marathon… Ah bon ? Non ?

Ashton Eaton (Décathlon) / 10 : Champion du monde, record du monde, c’est magnifique mais on s’en branle pas mal, on préfère parler de son couvre chef bordel ! Chevalier moderne ou Superhéros, Ashton Eaton avait déjà le nom le plus classe du monde mais maintenant il cache sa gueule de bogosse sous un casque Nike complètement fou sensé le rafraichir entre deux épreuves. Apparemment garder la tête froide, ça marche.

Alexandra Tavernier (Marteau) / 8 : la décoration et le bricolage sont plus que jamais des hobbies à la mode en France, Alexandra manie le marteau comme personne et décroche une médaille de bronze surprise pour la France. Un jet à 74,02m, petit rayon de soleil dans l’été très gris qu’a traversé l’athlétisme français.

Tavernier sourire

Garfield Darien, Pascal Martinot-Lagarde et Dimitri Bascou (110m haies) / 5 : arrivés à trois en finale avec les dents qui rayent le tartan mais ne prenant que les 4ème, 5ème et 8ème places, les frenchies repartent de Beijing la queue entre les jambes. En attendant mieux à Rio ?

Gold medallist Russia's Sergey Shubenkov (2L) crosses the finish line to win ahead of (L-R) Jamaica's Omar McLeod, France's Dimitri Bascou, France's Garfield Darien, bronze medallist USA's Aries Merritt and France's Pascal Martinot-Lagarde in the men's 110 metres hurdles athletics event at the 2015 IAAF World Championships at the "Bird's Nest" National Stadium in Beijing on August 28, 2015.   AFP PHOTO / ADRIAN DENNIS

Pawel Fajdek (Marteau) / 10 : la meilleure histoire de la compétition, probablement saoul comme un cochon après son deuxième titre mondial au lancer du marteau, Pawel paye son taxi avec sa médaille d’or. Heureusement la Chine est une belle démocratie où l’on peut très rapidement retrouver les gens, le gentil chauffeur a rendu la médaille. Pawel devrait télécharger l’appli Uber et son paiement dématérialisé pour ses prochains trajets !

Alysson Felix (400m) / 10 : toujours aussi belle à voir courir, Alysson c’est notre copine à nous, rencontrée il y a quelques mois à Berlin. Une breloque en or en plus dans sa poche grâce à un 400m survolé (9ème titre mondial). Malheureusement pour elle, le programme ne lui a pas permis de s’aligner sur 200 pour tenter le doublé. On s’en tape Alysson était déjà muy feliz.

Rénelle Lamote (800m) / 7 : à son avantage pour ses premiers grands championnats puisqu’elle se hisse en finale et termine son 800 sous les 2′, Rénelle Lamote s’est fait un nom afin qu’on ne la confonde plus avec René La Taupe.

Renelle grimace

Mo Farah (5000m – 10000m) / 10 : l’autre grand monsieur de ces championnats, Mo reste invaincu et enchaine son 4ème doublé d’affilé sur 5000 et 10000 après Londres, Moscou, Zurich et en attendant Rio. Certains diront que c’est un sale hasard, d’autres que c’est le travail d’un athlète exceptionnel.

France TV Sport / 8 : énormément critiqués, les journalistes de France TV Sport ont alimenté les internets en blagues, reproches, débats. Patrick Montel est certes très chauvin mais c’est sûrement parce qu’il connait les athlètes français mieux que personne, sa voix est indissociable des exploits réalisés par nos athlètes ces vingt dernières années et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il sait transmettre ses émotions ! Nelson est toujours aussi gentleman, Diagana fut brillant, Tahri intéressant et Tamgho pousse de magnifiques cris quand Bolt gagne !

france tv

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