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Cette année encore, rares étaient les membres de l’équipe Jolie Foulée sur la ligne de départ du Paris-Versailles. Devenus des professionnels de la dégonflette à l’approche de la Grande Classique, toute les excuses étaient bonnes :

– Lionel fêtait soit-disant son anniversaire. Hasard du calendrier? Le-dit anniversaire était passé de près de 20 jours…

– Jérémy, n’ayant pas d’excuse, a choisi de rallier la cause de Lionel : toujours une bonne raison de ne pas se bouger le cul et de se retourner la tronche

– Benjamin devait s’occuper de brosser sa barbe et les poils de son chat, son barbier étant en RTT tout le week-end

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Toujours fidèle au poste, l’ami Idris était plus chaud bouillant que jamais à l’idée de courir les 16km qui séparent la capitale du fief du Roi Soleil. On ne saurait déterminer si ce sont ses talents d’orateur ou ses massages, dont on ne veut pas plus de détails, qui ont su convaincre cette bonne grosse cruche de Chantal. Ah l »amour…. Toujours est-il que les deux tourterelles étaient au rendez-vous dimanche matin, presque à l’heure, pour jeter sac à dos et veste dans la camionnette transformée en consigne et rejoindre leur sas de départ.

Derrière la ligne de départ, les deux C (le Cheb et Chanchan), retrouvent Val et Nico; l’occasion idéale pour Idris de nous raconter qu’il ne porte jamais de slip sous son short. Des images appétissantes plein les yeux, Val lance le chrono de son Iphone et tout ce beau monde s’élance quelques minutes plus tard sur les quais de Seine, laissant derrière eux la Tour Eiffel et ses touristes.

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Pas de surprise, les 6 premiers kilomètres passent crème : Nicolas fait des blagues avant de prendre le large, Idris serre des pinces avant de serrer les dents, et Chantal trace la route selon sa rengaine habituelle : « tant que j’ai des jambes, je fonce, y’aura bien un moment où ce ne sera plus le cas ». Les années passent et rien ne change : un dernier virage à droite, un check au PMU et en voiture Simone, c’est parti pour la côte des gardes!

Chantal, qui avait écouté d’une oreille distraite son cher et tendre débiter ses connaissances (2100 mètres à parcourir, 130mètres de dénivelés, un pourcentage moyen de 6.2%, des passages à 9%) se mange la côte en pleine face. L’heure n’est plus à la rigolade et aux fanfaronnades, on sert les fesses et on avance. Carton plein pour les pancartes des scouts : « vous êtes géniaux (et nous aussi) ».

Pendant ce temps, Val qui en a décidément plein les bottes, pour ne pas dire, ras le cul, de cette montée qui n’en finit pas, décide de faire une pause instalove et de continuer en marchant : « autant compter sur un record de likes instagram, c’est un objectif plus réaliste ».

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What the fuck?

2100 mètres plus loin, l’enfer est presque derrière. Idris qui a failli être terrassé par « une pique dans le dos » reprend le rythme abandonné deux kilomètres plus bas, aux côtés de Chantal qui galope joyeusement dans les sous-bois. Valérie, honteusement prise en flag’ dans la côte, par un collègue à moto, retrouve sa superbe et aborde, crinière au vent, la seconde partie de la course plus sereinement : au bout, un paquet de clope et des bières.

Les ravitos se succèdent et les entorses au règlement intérieur de Jolie Foulée se multiplient, Lionel n’étant pas là pour surveiller son troupeau. Quand le chat n’est pas là les souris dansent. Les bouteilles d’eau et les quartiers d’orange défilent comme les faux plats et les descentes du parcours.

Derniers encouragements des scouts dans la côte du cimetière, +100 points de motivation et plus 10 piges dans la gueule : « Alleeeeeeeez Madaaaaaaaaaaame, Bravoooooo Monsieuuuuuur ».

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Gilette, la perfection au masculin

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PV-14 (1)C’est dans l’ultime virage que notre couple adizero se sépare. Idris joue les coachs sportifs avec son poulain Chantal : « tu t’accroches et tu accélères ». Chantal, que ces 15 kilomètres ont mis sur la défensive, cède sous la pression et craque : les insultes fusent. Elle finira l’ultime kilo toute seule, et franchira la ligne d’arrivée une minute à peine après le Cheb, sous ses applaudissements. Trop d’amour et pas un sous de rancune : c’est ça le running #togetherstronger!

Un dizaine de minutes plus tard, Val récupère sa médaille et son paquet de clopes, fraîche comme un gardon. On checke les résultats des potos de la Boost Energy League partis courir le marathon de Berlin et on s’empiffre de camembert et de jambon au Bleu Roi. Une dernière photo de famille, quelques selfies devant le château de Versailles et on prend rendez-vous avec la Grande Classique pour l’année prochaine.

Merci à Romain, alias Ro© pour les photos de la course. Plus de photos par ici.

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#togetherstronger, Sky is the limit

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