Tu veux finir premier de ta prochaine course mais tu n’as pas les jambes, pas l’entrainement pour et pas de scrupules ? Ne cherche plus, une solution existe : la triche !

Reste à ne pas te faire chopper ! Et pour cela petit fripon, il te faudra apprendre des erreurs du passé et tirer les leçons des plus grands ratés de l’histoire. Voici donc, pour t’aider dans ta route vers la gloire, un petit best of des plus belles tentatives de fraudes de tous les temps : les bananes du siècle.

1) Le jeu des 7 erreurs

Chaque année à lieu, en Afrique du Sud, le Comrades Marathon, une course d’environ 90km attirant les coureurs d’ultra du monde entier. En 1999, s’élançaient dans cette aventure 23.000 fous et 2 fourbes, Fika et Siergo Motsoeneng. Pendant que Fika débutait la course, son frère jumeau l’attendait 10 bornes plus loin dans les toilettes du ravitaillement pour échanger ses fringues avec lui et le remplacer dans le peloton de tête, frais comme un gardon. Le duo a réitéré ce tour de passe-passe plusieurs fois pendant la course et finit 9ème, empochant au passage 1000$ de récompense. Le plan du relais en binôme aurait pu être parfait si les deux frères n’avaient pas été trahis par les photos de la course. Sergio apparaît avec des égratignures au menton et ne portant pas sa montre du même côté que son frère. Cramés !

Conclusion : on court plus vite avec deux paires de jambes mais pensez à brancher un des deux cerveaux.

 Ducond et Ducont

2) Metro Chrono Dodo

Octobre 1979, Rosie Ruiz s’élance au départ du marathon de New York, 30 minutes plus tard, elle est déjà en nage et dans le dur, elle comprend qu’elle ne pourra pas finir à la loyale. Rosie passe au plan B (comme Banane), saute dans le métro et rejoint tranquillou la toute fin de course. Ruiz est donnée première chez les dames et se voit offrir une qualification pour le marathon de Boston.

Cinq mois plus tard, un peu plus insolente et sûre d’elle, la feignasse est encore dans son lit quand le coup de pistolet retentit dans Boston. Deux heures et demi plus tard, Rosie se verse un verre d’eau sur le visage et se faufile entre les spectateurs pour courir les derniers 800m de la course. On croit un instant à un nouveau record féminin mais la nouvelle reine du running est incapable de répondre aux questions techniques des journalistes et aucune de ses concurrentes ne la aperçue pendant toute la course. Le doute s’installe, en plus, Rosie a plus un physique de fromagère que de marathonienne.  Démasquée, on lui retire ses titres.

Conclusion : il ne suffit pas de savoir mettre des carottes, il faut aussi savoir raconter des salades.

Bonnes joues, mauvaises joueuse 

3) Coup de pouce & potion magique

Aux Jeux Olympiques de 1904, Fred Lorz a bien failli remporter l’épreuve du marathon et devenir par la même occasion recordman d’escroquerie. Épuisé après seulement 14km de course, l’américain, décide qu’il serait plus malin de jeter l’éponge et de faire du stop pour rejoindre le stade olympique. Mais la voiture qui le conduit tombe subitement en panne au kilomètre 30. Lorz, qui a repris du poil de la bête après un petit somme sur la banquette arrière, réalise qu’il peut recommencer à courir et tenter de glisser la paille de l’année. Il franchit la ligne d’arrivée en premier, la montre à gousset affichant 3h13. Hélas, des spectateurs l’ont pris en flag’ et le balancent. La médaille d’or est passé au cou de Thomas Hicks arrivé quelque minutes après. Mais ce dernier non plus n’est pas blanc comme neige. Le filou a eu recours à des ravitaillements plus que douteux pour tenir les 42 bornes, un cocktail : blanc d’œuf, eau-de-vie et mort-aux-rats ! – On vous laisse essayer ça chez vous. Jérémy lui tente depuis des années l’eau-de-vie seule mais ça ne marche pas bien – Thomas finit donc la course comme les anglais finissent un jeudi soir, moitié saoul moitié mort. Il doit même être porté sur le dernier kilomètre par ses deux coachs, remuant les jambes comme un chien qui nage pour faire croire qu’il tient encore debout. Le jury valide quand même la performance. Thomas Hicks est champion olympique!

Conclusions : 1) Ne pas laisser de témoins 2) Boire ou courir pourquoi choisir ?

Hicks (n°20) et Lorz (n°31)

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