ADIDAS 10K PARIS : VAS-Y MON COCHON !

Quand il s’agit de brainstormer chez Jolie Foulée, chaque idée tourne autour de l’alcool, d’une soirée, d’un bar ou d’une connerie. Y’a qu’à voir notre dernier challenge pour Rallye Club organisée avec Strava : 5km + 1 mousse. Mais cette fois on a voulu la jouer sérieux et courir avec les potes, histoire de les aider à chercher un RP sur ce adidas 10k Paris, désormais entre les mains d’adidas. Ça, c’était le plan initial. Sauf que les gars qu’on a pris sous notre aile allait nous faire un sale coup et nous ridiculiser devant 20 000 participants qui n’avaient jamais autant sué que dimanche dernier. Retour sur le destin commun de nos 3 cochons, toujours en reconquête de leur dignité au moment où nous publions ces lignes.

Rapide tour des binômes en lice : Nibrun avec Yann aka cochon#1 pour un sub39 // Alass’ avec Hugo aka cochon#2 pour un sub42 // Jean avec Renaud aka Renaud Truck aka cochon#3 pour un sub50

Pour éviter l’échauffement collectif infernal au Jardin des Tuileries qui a soulevé des tonnes de poussières et qui niquait les photos des quelques touristes complètement du-per dans ce ballet de runners du dimanche, les gars avaient réuni quelques fidèles pour mettre les jambes en route dans les rues adjacentes. Tranquillement, chacun se positionne ensuite avec son cochon du jour dans ce qui devait être des SAS horaires, avant qu’une guérilla urbaine se déclenche en pleine Place de la Concorde et que tout le monde n’en ait plus rien à foutre en renversant les grilles visiblement bien accrochées. Loin de tout ce merdier, Romain Gbt, qui s’est muté en community manager du jour (mais surtout en esclave porteur de sacs et autres affaires relou), se place au km9 pour assurer le dernier coup de cravache.

Enfin 10h, le premier cochon est lâché. Yann (cochon #1) est le seul à se respecter et passe la mi-course dans les temps, jusqu’à ce que les 2 pintes et la vinasse de la veille ne viennent accompagner les 3 saletés de tunnels qui mènent jusqu’à l’arrivée. Les secondes s’accumulent et le verdict tombe : 40’55. Premier échec, mais le pire reste à venir.

Entre temps, Alassan est parti avec cochon#2. Globalement, Hugo semble prêt, en tout cas il est confiant, même si visiblement pour lui, accrocher un dossard n’est toujours pas chose facile. Le Balotelli de la course à pied ? Quoi qu’il en soit, tout le monde capte très vite qu’un second échec arrive quand Alass’ écrit sur la conversation Messenger alors qu’il devrait être entrain de courir et d’encourager son cochon. Et effectivement, les mots parlent d’eux-mêmes : « Le mien a explosé, je marche mdr ». En fait, notre cochon n’aime pas cette chaleur moite et nous fait une petite crise d’asthme au km4. Si on avait su, on serait venu équipés… Résultat des courses : 44’33. Deuxième échec, mais le pire reste toujours à venir.

Nos deux premiers bestiaux sont passés depuis une vingtaine de minutes et le ventre mou du peloton commence à arriver. Romain redouble de concentration pour ne pas rater les gars tandis qu’un message de Jean l’interrompt : « Kilomètre 5 ». Ah. Le truc c’est que ça fait presque une demie heure que cochon#3 est parti. Ça pue la défaite, enfin, l’humiliation. La matinée devient longue, même le téléphone de Romain en a marre et commence à fatiguer. Le moment choisi par Renaud pour apparaître enfin. A côté, on se demande si Jean court vraiment ou s’il marche. Dans un moment d’égarement, et parce qu’on veut vous faire vivre le meilleur sur nos réseaux sociaux, Romain décide de donner son téléphone en dèche de batterie à Jean pour filmer les derniers moments de calvaire de cochon#3. L’idée est là, mais pas la réalisation : l’Iphone s’éteint quelques instants après, Jean est déjà parti entre les barrières et les deux comprennent rapidement que se retrouver après la course tiendra du miracle. Dans tout ça, Renaud termine sur les rotules en 58’50. Une perf’ qui ne restera pas dans les anales, et non, nous ne ferons pas de jeu de mot là-dessus.

L’échec est cuisant, nos 3 cochons sont passés à côté et nos pacers ont les boules. Autant qu’on se le dise, on n’est pas prêts de recommencer. Heureusement, l’alcool détend l’atmosphère et réunit les foules (même Romain qui réussi entre temps à retrouver le groupe, comme quoi). Tout le monde terminera avec sa pinte en terrasse et nos victimes du jour parlent de tout, sauf d’un prochain objectif. La course à pied continue d’en dégoûter plus d’un mais on sait qu’on y reviendra tous, même nos cochons.

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