MARATHON D’AMSTERDAM – PAS MAL

Depuis la fin de l’été, c’est un projet commun qui anime la bande d’intellectuels de Jolie Foulée et pour une fois, on ne parle pas de 3e mi-temps. Alignés en force sur le Marathon d’Amsterdam, les gars se sont fixés des objectifs et fallait pas venir les emmerder.

 

Jean / Target : sub3 / Finish : 02h56’45

 

La prépa : 5/10

Après un été à ingurgiter tout ce qui lui passait sous le coude, Jean avait l’envie d’une prépa en bonne et due forme. Immédiatement embarqué avec le chef Fracture sur des footings matinaux, l’Aveyronnais se fait stopper net par une douleur au genou tel Inzaghi dans la surface. TFL diagnostiqué, la bête est immobilisée et n’aura que 5 petites semaines de footings courts avant la course. Le plan de jeu est simple : Jean viendra à Amsterdam pour une escroquerie, ou rien.

La course : 10/10

Toujours attiré par ce qui touche à la bouffe, Jean part avec un cochon bien connu, Yann, jusqu’au 30e km. La montre indique alors ce qui pourrait être l’heure du 18e verre de Jérémie plus tôt dans la soirée : 02h07’30, mais c’est bien le chrono limite s’il veut finir son sub3. Alors Jean comprend qu’il doit se bouger et visiblement ses gros cuissots « apprécient subir l’accélération® » tant il est facile. Arrivé au bout du stade Olympique, l’affichage indique un temps bien en-dessous de 3h. L’escroc savoure et continue à gambader dans les gradins, à croire qu’il boufferait presque le semi qui démarrera quelques minutes plus tard.

La note artistique : 8,6/10

Langue pendante comme un chien assoiffé à la vue de la 8.6 qu’il a lui-même commandée bien tiède, parfaitement servie par Romain.

 

 

Lionel Fracture / Target : sub3 / Finish : 02h51’12

 

La prépa : 10/10

Coaché en discrétion par Jean-François Pontier (un peu comme si Carlo Ancelotti entraînait l’AS Bron), le capitaine se mange une prépa de salopard mais ne bronche pas. Revanche contre lui-même, ce sub3 est un objectif de long terme et le mec emmerde ceux qui ne croit pas en lui, c’est à dire personne. Serein avec des jambes affutées comme Alaphilippe en maillot à pois, les étoiles semblent enfin s’aligner pour le gamin de Bron avec un test de mi-septembre passé haut la main, PB en poche sur le semi mal plat de Rosheim en 1h20’27. Maintenant, y’a plus qu’à.

La course : 10/10

Avec tous les voyants au vert, Lionel sait que le seul qui peut le baiser à ce stade, c’est lui-même. La stratégie de course est peaufinée, les allures et temps de passage sont en tête et c’est en solo que Fracture va dérouler son business. L’homme est concentré à ne regarder que le macadam et sa montre, pas le temps pour les paysages et le bord de route. Comme un vieux couple reformé, il sera accompagné par Alassan sur 2 des bornes les plus difficiles, après le 38e kilomètre. Alass n’aura pas manqué de lui mytho sur la distance restante pour le faire galérer.

Alassan : “Il te reste 12 minutes de course !” Lionel “Euh non en fait plutôt 16 !”. Les deux dernières dans le dur mais pas de craquage !

La note artistique : 45°/10

Shot de Ricard au 38e km, comme un appel au sponsoring lancé par le chef de meute… À bon entendeur.

marathon d'amsterdam - Lionel

 

Nibrun / Target : sub 02h48h00 / Finish : 02h46’02

La prépa : 10/10

Nico est sado et ne le cache pas. Les semaines se sont enchaînées et il a avalé allègrement les 100 km de moyenne. Par contre, c’est à se demander ce qu’il mange à côté tant le mec est affûté. Comme Fracture, le test du semi Alsacien est validé easy avec un top 10. Le temps de boucler une prépa exemplaire et d’arriver sur Dam’ chargé à bloc. Nibornes.

La course : 10/10, mention Pas Mal

Un peu comme ce mec dont tout le monde savait qu’il n’allait pas rater son bac, Nico n’a pas raté sa course. Il n’a pas raté ses ravitos perso, il n’a pas raté les photos et il n’a même pas raté de glisser un mot doux à Romain posté à l’improviste sur le parcours. Il n’a donc pas raté son objectif et termine avec un chrono complètement délirant. Nibeau.

La note artistique : 1/10

Pour le copié-collé-raté de la célébration de Kevin Mayer après son record du monde de décathlon. Nibof.

marathon d'amsterdam - Nico Mayer

 

Romain / Target : finisher / Finish : –

La prépa : 9/12

Pour Romain, l’objectif de terminer les 42,195km semble bien ambitieux. L’inexpérimenté de la bande qui a bouclé son premier semi en début d’année met du cœur à l’ouvrage mais se fait rattraper par son corps au lendemain du test du semi de Rosheim. Ses tibias disent non, sa tête dit oui, son kiné dit suicide, son seum en dit long. Out pour la course, pas pour les potes, la Giss sera du voyage pour claquer encore un peu plus d’argent dans le vent.

La course : 2/10

Candidat volontaire au ravito maison, Romain loue un vélo le matin même pour se poster aux points définis à l’arrache avec l’élite Jolie Foulée. Mission accomplie quand Lionel et Jean repartiront du kilomètre 31 avec un grand sourire et une gourde pleine. Romain par contre repartira avec une belle trace de transpi dans le dos.

La note artistique : 15€

Pas donnée, la demi-journée de vélo.

 

Alassan / Target : ? / Finish : –

La prépa : 1/10

Pour Alass’, le projet d’Amsterdam s’est rapidement transformé en une invitation à l’ADE. Après une arnaque grandiose à Copenhague, il s’envoie une fracture de fatigue sur un trail bidon qui le met hors course jusqu’à la fin d’année. Après avoir faire semblant de rester en forme lors d’une épopée cyclo-touriste sur l’Île de beauté, Alassan retrouve enfin une vie saine autour de nombreuses boissons alcoolisées et autres concert de Booba en vue de Dam.

La course : 2/10

Comme la distance qu’il parcourra avec Fracture dans les derniers kilomètres. Une aide précieuse pour l’homme au dossard, une courte partie de plaisir pour le fraudeur qui s’en mordra bien les doigts le lendemain puisque son tibia lui rappellera qu’il était bien le seul à décider quand il pourra courir. À part ça, Alassan a honoré son rôle de commentateur en duo avec brio pendant ce week-end effectivement plus festif que sportif.

La note artistique : 4-4-4-4/10

Qua-qua-qua-quatre sur dix. N’est-ce pas Ka-ka-ka-kalchoge ? Voir la story 21 sur l’insta.

 

Jérémie / Target : sub-Kevin / Finish : –

La prépa : J-6/10

Exilé au pays du roi Mo Farah, Jérém préfère pourtant préparer Amsterdam sur un terrain de foot. Pas délirant pour le cardio et les fractionnés, mais plus dangereux pour les chevilles. Pas besoin d’en dire plus, l’artiste se fait l’entorse de l’année à 6 jours de la course. Forfait pour la course, mais pas pour chasser les moutons de la pampa hollandaise.

La course : 10/10

Si Jérémie avait pu courir, il aurait aimé pacer Kévin dans des allures à lui faire rater son chrono. Mais sur une jambe, il a préféré endosser le rôle de présentateur vedette d’un week-end endiablé nuit et jour, dont il aura proposé un contenu de qualité qu’il s’agisse des coulisses du Marathon ou de l’ADE. Un live 24/24 inédit pour le plaisir de tous, sauf de son compte en banque. Merci Franck.

La note artistique : 6/10

Comme son nombre d’heure de sommeil en 3 jours.

 

Kevin / Target : sub-Jérémie / Finish : 03h37’04

La prépa :

Kalchoge n’est désormais plus une légende mais un athlète professionnel, chaussé de Nike Zoom VaporFly 4% et nourri aux gels Maurten, un contrat d’ambassadeur français devrait être signé dans les prochains jours avec la marque suédoise. En s’entraînant dans les pattes des leaders, il signera un PB évident en Alsace sur le semi. L’homme court dans l’ombre mais ne laisse rien au hasard en emportant dans sa valise rouleau de massage et électrodes Compex. On sait qu’il prépare un coup de maître à sa sauce, sauce Maurten.

La course : Maurten / ten

Chargé de ses 6 gels tous consommés pendant l’effort – consignes de son futur employeur – Kalchoge déroule son plan à la lettre. Les chronos intermédiaires passent largement dans les temps et il capte vite qu’un sub 3h40 n’est plus seulement ce doux rêve des dernières semaines. Le temps d’un sourire Tinder au 38e km, Kalchoge s’envole aux abords du stade où son nom est scandé. Galvanisé par les chants du virage nord, il se paie une accélération de pistard qui n’est pas loin de le foudroyer sur place avec une crampe instantanée derrière la cuisse. Mais plus de peur que de mal pour celui qui repart d’Amsterdam avec le plus beau ratio objectif/réussite/Maurten.

La note artistique : 1/10

Parce qu’un Airbnb à plus de 40 bornes du centre, ça se paye un jour.

marathon d'amsterdam 2018 - Kalchogue

 

Certains diront, comme Jérémie La Rotule, que la performance de Nibrun est « pas mal » mais personne ne pourra nier que les objectifs personnels ont été atteints à 100% ce week-end là à Amsterdam. Avec notre brochette de coureurs officieux, une autre perf est également à saluer, celle de François qui a honoré les couleurs de la bande avec 03h43’05 à la montre et autant de temps à fumer des clopes à H-12. On a pas mal retourné Amsterdam.

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