TRAIL DU SOMAIL – NOS RÉGIONS ONT VRAIMENT DU TALENT

Ah le Trail du Somail… C’est une longue histoire au sein de la team Jolie Foulée. Jérémie, amoureux de Prémian, un petit village situé dans le Languedoc-Roussillon nous vend chaque année son trail comme si c’était son propre enfant : parcours d’enfer, des bénévoles aux petits oignons, une maison de famille à 100m du départ et surtout du sanglier à l’arrivée. Pour résumer,  le slogan  » Nos régions ont du talent » définit tout simplement Prémian et son Trail du Somail. Sauf que chaque année, Jérémie se retrouve seul face à ce chantier, malgré des arguments de poids. 2019 sera la bonne, puisque Kalchoge s’est laissé séduire par le projet, lui qui prépare sa grande revanche au marathon de Copenhague (forfait l’année dernière pour cause de TFL). Au programme : 24KM avec 1100M D+, idéal pour préparer le marathon ou le flinguer. Kalchoge ne passera pas loin de la correctionnelle, voici son récit.

Arrivée le vendredi soir à minuit après un beau petit périple, Kalchoge découvre les lieux et fait connaissance de la famille Roturier. En plus de Jérémie, Antoine et Vincent, deux cousins dans la fleur de l’âge et au CV de Running relativement léger mais dont l’expérience du terrain local rééquilibre les débats, s’élancent également sur le 24KM. Laurent, le père de Jérémie aux ambitions plus modestes, opte pour le 13KM avec pour unique objectif de ne pas finir dernier. Très vite, après quelques minutes de discussion Kalchoge est prévenu, les puceaux se sont tous cassés les dents à Premian. Et le ventre aussi, car c’est la tradition familiale : interdiction de courir léger ! Ici pas de Cliff, Fasteur, Maurten ou autres saloperies. Les coureurs tournent à base de vin rouge, saucisse, confit de canard, coustillou, boudin noir, gigot d’agneau et flan maison pour faire passer le tout. Dès le samedi midi, le repas prend des allures de réveillon de Noël. Avec le programme digne d’un 25 décembre : cassage de ventre, sieste, balade de digestion, partie de foot en famille et re-cassage de ventre. Sauf que le lendemain, il faut se coltiner les 1100M D+ dont le fameux « Sentier des 1000 marches ». Véritable juge de paix du parcours, pour les profanes les 1000 marches c’est plus de 2km taillés à même la roche qu’il faut gravir les mains sur les genoux ou à même le sol. Et ce n’est qu’une infime partie d’un parcours long de 24KM fait de côtes et de pentes raides. Beau chantier, non ?

Jour de la course, nos coureurs se lèvent pleins comme des oeufs. Pas besoin de s’embêter avec un gros petit dej, ils peuvent courir sur leurs réserves pendant toute la course. Arrivés dans la salle des fêtes, ils retirent leur dossard dans une ambiance de rêve : 300 participants, ça rigole aux quatre coins de la salle, ça prend le café, viennoiseries en libre service… Tout pour vous sortir de la course.

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9h, le départ est donné au pistolet. Authentique jusqu’au bout. 1km de plat qu’il faut savoir savourer car il ne reviendra qu’au KM9. Entre les deux, une montée infernale et surtout les « 1000 marches ». L’écart se creuse entre nos 4 athlètes qui se perdent de vue. Antoine qui avait dépassé Jérémie dans la première partie de la montée est à la peine, il ne verra plus personne de la course. Kalchoge en tête, voit Vincent dans sa roue en haut des terribles 1000 marches. Ils prennent un moment pour échanger quelques amabilités avant que Kalchoge mette une giclette sur le plat. La météo en haut est dantesque, -3 degrés avec des vents dignes de ceux que prend habituellement Alassan le samedi soir. « Couvrez-vous, mettez les couches, les flaques sont gelées là-haut et c’est ressenti -10 ». Le staff est formel et met en garde les coureurs avant de basculer sur le majestueux plateau du Lac du Saut de Vézoles. Mi-course, le quarté est le suivant : Kalchoge – Vincent – Jérémie – Antoine. Arrive le moment de la descente, et quelle descente ! Certains passages obligent nos athlètes à s’accrocher aux arbres pour ne pas se retrouver crucifiés. Kalchoge a peur de se péter et se sent contraint de mettre le frein moteur. À l’inverse de Jérémie qui descend comme une balle, en pensant au sanglier qui l’attend à l’arrivée. Et surtout lorsqu’il aperçoit ce diable de Vincent en contre-bas. C’est le moment de placer l’accélération fatale et creuser l’écart. KM22, 3h de course, Kalchoge commence a en avoir plein le cul. Son corps aussi apparemment puisqu’il passe tout proche du carton rouge pour Copenhague après un nouvel appui douteux : coup de poignard dans la cuisse gauche. Oh Kalchoge, pas ça..pas maintenant…pas après tout ce que tu as fait...et surtout pas un nouveau forfait pour le marathon de Copenhague ! Il serre les dents et termine la course en 43ème position pour un chrono de 3h11. Jérémie arrivera ensuite, frais comme un gardon du ruisseau de La Caune et ravi de retrouver Somaillou, sa mascotte fétiche après 3h21 de course. Puis Vincent passe la ligne, dont les mains sont assez expressives pour décrire sa fin de course (3h30). Enfin, Antoine boucle l’aventure en 3h50. Pas si grave en soi, sauf ce que vous ne savez pas sauf si vous êtes assidus à nos story, c’est que les quatre loustics ont fait un petit pari : le premier gagne un superbe livre Monsieur Rapide, tandis que le dernier doit faire un discours dans la salle des fêtes pour expliquer sa défaillance à un public non conquis. Manque de bob pour Antoine.

Du côté du 13KM, comme chaque année Laurent réussit son objectif haut la main avec une jolie place de 128ème sur 130 participants. Il mérite lui aussi de profiter du buffet.
Un buffet digne d’une BD d’Asterix : charcuterie, sanglier et fromage à volonté, ainsi qu’un stand pour l’apéro avec tous les alcools qu’on aime tenu par les plus costauds du village.

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Crédit photos:
Evasion Sport by Charles
Danielle Lebon

Famille Roturier

La tradition du Trail du Somail a été respectée : se casser la panse la veille de course et lever le coude entre copains après la course.
Jérémie nous avait vendu ce chantier. Kalchoge peut désormais le confirmer : ce trail du Somail est unique.
À l’année prochaine.

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