Embarqué sur tous les chantiers de la branche Trail de Jolie Foulée, Romain profitait de la récente SaintéLyon pour peaufiner son test des HOKA ONE ONE EVO Speedgoat. Débarquée avec ses gros et confortables sabots dans le game en 2015, la lignée Speedgoat s’est rapidement trouvée des clients, à commencer par Karl Meltzer (multiple vainqueur de différents 100 miler aux US), célèbre traileur ricain qui aura même donné son surnom à la chaussure. Cet été, HOKA lançait une version EVO (gamme compet’) de cette Speedgoat et c’était franchement une bonne idée tant la pompe est aboutie. Notamment chaussée par Jim Walmsley lors de son nouveau record de la Western States 100 cette année, Romain vous donne son avis de chèvre tant la rencontre fût bêle, surtout pendant cette mythique SaintéLyon 2019.
Esthétique
Cette version EVO est hyper racée. Le mix de semelle jaune et l’imprimé de même couleur qui griffe le talon jusqu’à l’extérieur de la tige a de la gueule et impose un bon style. Le mesh en Matryx garde les codes du duo jaune/noir et donne un look agressif. La semelle extérieure en Vibram rassure directement avec ses crampons bien épais. Globalement la chaussure fait bien vénère et attire l’oeil. Là où HOKA s’amuse d’habitude avec des coloris pas toujours charmeurs, ce modèle EVO met d’accord.
Confort
Qu’on soit sur route ou sur trail, HOKA injecte toujours une grosse dose d’amorti. La EVO Speedgoat n’échappe pas à la tradition avec une semelle intermédiaire bien épaisse de 32mm pour un petit drop de 4mm. Les cailloux ne sont plus que des caresses et la mousse absorbe le moindre obstacle. Détail notable sur ce modèle EVO, la languette est cousue à la tige par du stretch et ne bouge donc pas. L’empiècement néoprène en bout de pied sur le dessus permet un fit confortable. Reproche récurent sur la Speedgoat : le modèle chausse particulièrement fin, attention aux mauvaises surprises. La nouvelle version dispose néanmoins d’une version “wide”.
Performance
Si le confort est précieux quand les bornes s’enchaînent et que le corps fatigue, la chaussure reste bien dynamique sur du plus court. On ne s’ennuie pas et elle est habile quand on veut relancer. Sur les terrains très techniques, il faudra veiller à la stabilité surtout si on a pas l’habitude de courir avec HOKA car la hauteur sous la semelle peut offrir quelques frayeurs et une cheville peut rapidement se faire la malle. Principale point de différence de la version EVO, la tige en Matryx qui remplace un mesh en tissu classique. Au-delà de gagner en poids (près de 30g en moins !), le Matryx offre plus de résistance à l’abrasion (mesh mixé à du kevlar) et permet de ne pas retenir l’eau. Élément extrêmement important lors de cette SaintéLyon courue sous des trombes d’eau : les pieds sont certes trempés mais l’eau ne reste pas dans la chaussure et le mesh Matryx ne se gorge pas d’eau. La chaussure n’est donc pas plus lourde et l’eau peut sortir, ce qui n’aurait pas été le cas sur un mesh Gore-Tex, par exemple. La semelle oversize est un vrai plaisir et on oublie les chaussures tant c’est confortable et léger.
Conclusion
La EVO Speedgoat rassemble les qualités de ses ancêtres et ajoute une couche technologique très appréciable avec ce mesh convaincant. Si certains appuis pourront être parfois approximatifs, elle reste une bête de performance pour bouffer les sentiers, avec ou sans dossard. Les gros pieds seront à l’étroit, ça ne sera pas du luxe d’aller la chausser en boutique pour s’assurer d’être à l’aise, surtout avant de lâcher 170 boules soit plus ou moins 30 de plus que sa version de série.
Note : + = ne pas avoir de surnom / +++++ = se faire surnommer la chèvre rapide
Esthétique = ++++
Confort = ++++
Performance = ++++
La note : 16 / 20
Fiche technique
218g en taille 42,5
Drop 4mm
Cadeau de Noël chanmé pour les papas aux pieds fins.