L’EQUIPE DE FRANCE D’ATHLETISME AU BRESIL

Eliminés face à l’Allemagne en quarts, nos bleus de l’équipe de France de football ne sont malheureusement pas allés au bout de l’aventure Coupe du Monde. En attendant de les retrouver en août pour les championnats d’Europe à Zurich, voici un 4-4-2 composé de membres de l’équipe de France d’athlétisme. Du beau monde et quelques sportifs moins médiatiques dans une formation black / blanc / beur qui, bien qu’en proposant un jeu pour le moins atypique, aurait probablement elle aussi infligé un 7-1 à la sélection auriverde hier soir.

DÉFENSEURS

Gardien : Renaud Lavillenie (Saut à la perche). Très à l’aise dans les airs, Renaud prend logiquement sa place dans les buts. Malgré sa petite taille, il est ce qu’il se fait de mieux à son poste grâce à son explosivité. Espérons que comme lors des concours de perche, il multiplie les clean sheets.

Contrôle de la poitrine en Air Flow.

Arrière droit : Bob Tahri (5000m et 10000m). Plus de quinze ans au haut niveau, on ne pouvait pas partir sans Bob dans l’équipe. Infatigable, il monte et descend dans son couloir droit sans jamais tirer la langue. L’entraîneur ne tahri pas d’éloges sur Bouabdellah mais lui conseille tout de même de muscler son jeu.

Charnière centrale : Yohann Diniz (50km marche). Nuque longue et lunettes Optique 2000, Yohann Diniz c’est le football à papa, une autre époque… Habitué à se prendre des cartons lorsqu’il décolle un peu trop les jambes du sol, il défend debout. Il compense son manque de vitesse par sa science du placement. Plus tout jeune, attention à ne pas faire la compétition de trop, une Thuram 2008 quoi.

On trouvera à ses côtés Kevin Mayer (Epreuves combinées). Le jeune décathlonien sait tout faire. Défense, relance, jeu de tête, sa polyvalence fait de lui le joueur le plus complet de l’effectif : Kevin est le mayer.

Arrière gauche : Teddy Tamgho (Triple saut). Le recordman du monde en salle fait clairement office de bad boy dans cette équipe. Dégaine de rappeur et affaires extra-sportives, sa récente suspension d’un an pour non présentation à un contrôle anti-dopage ne va pas arranger son cas auprès de ses détracteurs. Ses performances le rendent quand même indispensable, puisqu’il peut tacler en trois foulées un adversaire distant de 17m92. Capable du meilleur comme du pire, qui a dit Patrice Evra ?


MILIEUX DE TERRAIN

PML chiale comme Griezman


Ailier droit : Pascal Martinot Lagarde (110m haies). La révélation de l’année. On connaissait son potentiel, PML est en train d’enchaîner les performances de haut vol. Rapide et agile, on le place sur le côté droit où il évite les tacles comme il passe les haies. En bonus : une coupe de cheveux en forme de poulpe presque aussi classe que celle de Bacary Sagna.

Ailier gauche : Christophe Lemaitre (100m et 200m). Plus gros palmarès et difficultés d’élocutions, celui que Bernard Montel aime surnommer le « TGV du Culoz » est notre Franck Ribéry. Comme chti Franck, Christophe court après son meilleur niveau. Pour le retrouver il faudra travailler sa technique et son placement. Du spectacle pendant ses déboulés et ses interviews d’après match, que demander de plus ?




Milieu défensif : Gaëtan Bucki (Lancer de poids). Relativement anonyme, Gaëtan n’a jamais vraiment brillé par ses résultats mais on avait besoin dans l’équipe d’une brute, d’une tondeuse à gazon. Grosse beubar et regard de cinglé, il préférera faire parler son physique plutôt que sa pointe de vitesse. S’il termine la compétition sans briser un tibia et sans être suspendu, le nordiste aura réussi son aventure.

Milieu relayeur : Pierre-Ambroise Bosse (800m). À l’instar de Paul Pogba, P-A est l’avenir de cette team France. Endurant, rapide et audacieux, le demi-fondeur est l’homme qui met du rythme dans le jeu. Infatigable travailleur du milieu de terrain, c’est peu dire que Pierre-Ambroise bosse. Véritable footix, le nantais d’origine possède déjà l’équipement complet de la FFF et l’a étrenné au Stade de France samedi dernier. 1’44 »23 pour le double tour de piste : ça ne vaut pas un 3-0 face au Brésil.

ATTAQUANTS


Avant centre : Jimmy Vicaut (100m). Début de saison brillant pour Jimmy, tout proche d’établir un nouveau record de France en 9’89 malheureusement signalé hors-jeu à cause d’un vent favorable trop important. Espérons que le jeune montreuillois, qui se nourrit exclusivement de chips, garde ce niveau de forme et avec un peu de chance ça devrait finir au fond des filets.

Avant centre : Mahiedine Mekhissi-Benabbad (3000m steeple). Si les médailles étaient des buts, Mahiedine avec sa collection de breloques serait notre meilleur atout offensif. Habitué à scorer face aux Kenyans que l’on peut définir comme les brésiliens des pistes, on compte beaucoup sur le recordman d’Europe pour emmener son équipe loin dans la compétition. Ça nous rappelle un certain Karim B. Capable de mauvais gestes comme à Barcelone ou Helsinki où il avait malmené les mascottes officielles de l’événement, on espère que la gueule de Fuleco, le mignon Tatou brésilien, ne le fera pas sortir de ses gonds.

SELECTIONNEUR

Ghani Yalouz. Ils ont la même coupe de cheveux mais à la différence de Didier Deschamps, le DTN de la Fédération Française d’Athlétisme possède des lèvres. Toujours positif, Ghani a sa petite recette contre la lose.

REMPLAÇANTS

Valentin Lavillenie (Perche). Moins performant que son frère mais pas grave : le gardien remplaçant ne joue jamais.

Kevin Campion (20km marche). Parce-qu’il manque une lettre à son nom, Kevin ne sera jamais un champion. Sa présence pourra s’avérer utile si le vieux Diniz mange la feuille.

Yohan Kowal (1500m). Sur piste ou sur un terrain, Yohan cavale.

Mickaël Hanany (Hauteur). Habitué à plonger sur un tapis, Mickaël entrera en fin de match pour faire la même chose dans la surface et tenter d’obtenir un penalty.

Mame-Ibra Anne (400m). L’équipe de France d’athlé a son Ibra.

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