Après des vacances réussies au Cap d’Agde pendant l’été 2014 où il a pu profiter des joies du freeballs à la mer et au camping, Jérémie a mis le cap cette année sur la Corse, avant d’aller passer un peu de bon temps à Mykonos avec des copains. Malgré un programme très chargé partagé entre ne rien foutre sur les plages de sable fin et d’importantes plages horaires consacrées à s’envoyer des tournées au bistrot, il a trouvé une paix intérieure en gambadant dans le maquis. Une année à Paris à bouffer des saloperies, à se coucher cuit après que le coq n’ait chanté et à travailler 35 heures par semaine, ça use. Ça rend stupide aussi. Rien de tel qu’une semaine au pays du cochon sauvage pour reprendre du poil de la bête. Quelques conseils de corse à pied qui vous permettront de courir à la mode insulaire.
1. Manger local
Pas la peine de s’emmerder à aller faire les courses au Leclerc avec les touristes. Les jardins des habitants regorgent d’excellents fruits et légumes que l’on peut réussir à dérober avec un minimum d’astuce. Même si en Corse il ne faut pas chourrer le bien du voisin* pour éviter le courroux des folles habitantes*, il suffit d’attendre l’heure de la sieste pour aller piller les cultures en toute tranquilité. Une alimentation locale, bio et gratuite fournira ainsi à votre corps la force nécessaire pour braver le soleil dans le maquis.
2. Se ravitailler c’est s’intégrer
Ne sous-estimez pas l’importance du ravitaillement. Nous vous recommandons de vous arrêter matin et soir au bistrot pour être suffisamment hydraté et intégré dans la vie de village. En plus des dernières solutions économiques pour redresser l’Union Européenne, vous apprendrez quelques histoires drôles qui feront effet lors de vos soirées sur le continent. Par exemple, » Pourquoi vaut-il mieux avoir Parkinson qu’Alzheimer ? » » Parce-qu’il faut mieux renverser un peu de son Ricard que d’oublier de le boire. «
3. Effacer les traces de son passage
Suivez la première piste venue dans le maquis et partez pour une sortie sous le cagnard réservée aux costauds. Monts à gravir, crêtes ventées, vue panoramique et chemins escarpés, ce ne sont pas les occasions de laisser un morceau en route qui manquent. Prenez garde aux buissons qui auront vite fait de vous écorcher, et surtout regardez autour de vous pour apprendre à maquiller l’évidence. Les véhicules calcinés dissimulés dans la montagne sont là pour vous rappeler qu’il est interdit de se garer sur les places réservées aux handicapés.
Respecter ces trois principes, c’est déjà adopter une nouvelle conception de la course à pied. Ajoutons à cela une règle à ne pas enfreindre et vous serez prêt à atteindre votre idéal de vie insulaire : les femmes ne sont pas admises au comptoir du bistrot.
* Contrepèterie