Vous serez des milliers à vous y fourrer dimanche, le sas de départ du 10K l’Équipe n’est probablement pas le plus inconfortable mais de Paris à Tunis en passant par Boston, qu’il s’agisse d’un 10K, d’un trail à la distance batarde ou d’un marathon, le passage dans le sas de départ est très souvent un enfer ! Voici quelques points principaux que vous avez tous au moins expérimentés une fois et qui font de cette étape un des pires moments de vos aventures en course à pied.
1. Ça pue.
Au petit matin, les participants d’une course n’ont pas forcément tous eu le temps de monter sur le trône, ajoutez à ça le stress de l’avant-course et vous obtiendrez une ambiance odorante assez ignoble. On peut donc goûter à un mélange inédit de différentes sueurs liées à l’échauffement et de pets plus ou moins foireux. La meilleure chose qui puisse vous arriver dans un sas de départ : être enrhumé pour échapper à ces effluves putrides.
2. Il fait froid.
En short flottant et débardeur par -4°C, la position statique dans le sas oblige à lutter contre ce putain de froid qui vous glace les os. Seule solution trouvée par les différentes générations d’athlètes : mettre des couches de vêtements pourris que vous pourrez tej au dernier moment sans aucun remord. Voilà pourquoi on peut apercevoir au départ des courses des mecs habillés comme des paysans provinciaux ou des roumains (choisissez la comparaison que vous préférez en fonction du groupe social auquel vous appartenez : bobo écolo parisien suceur de pomme de terre ou électeur de Robert Ménard).
3. On se coltine les discours à la con des politiques du coin.
Qu’il soit ministre des sports, maire de la ville ou député de je ne sais quoi, il y a toujours un connard de politique pour venir nous faire chier au départ d’une course. Présents dans le but de faire grimper leur popularité ou par pure obligation, ils nous servent toujours la même soupe : « Vous découvrirez cette merveilleuse ville de La Courneuve comme vous ne l’avez jamais vu ! » / « Bravo à tous pour votre immense courage ! » / « J’aurais adoré être parmi vous ! » Mes couilles ouais, retourne t’entrainer alors !!!
4. La musique est à vomir.
Mais putain qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour se taper les pires merdes qui sont entrées dans le top50 ces cinquante dernières années ? Qui a décrété que le coureur à pied avait des goûts musicaux de merde ?? Y’en a marre d’avoir droit à Maître Gims, DJ Bobo, David Guetta, Michel Sardou, Psy ou autre « artiste ». Si vous connaissez des courses qui programment de la bonne musique, merci de les identifier dans les commentaires de l’article, ça nous changera !
5. C’est long.
Peut-être parce qu’on est pressé d’en découdre, l’attente dans le sas parait souvent interminable. Les points évoqués ci-dessus et ci-dessous n’aident pas à donner la sensation que le temps passe vite. Les minutes défilent et on a la mauvaise impression que notre échauffement n’a servi à rien au fur et à mesure que ses effets partent en fumée.
6. Des échauffements de merde sont proposés.
Parlons-en de l’échauffement, mieux vaut avoir pratiqué en club et avoir quelques notions car ceux proposés la plupart du temps par les organisateurs via un ou une professeur de zumba servent juste de prétexte à mettre une nouvelle dose de makina histoire de fusiller définitivement vos oreilles. Suivre les mouvements frénétiques qu’ils vous proposent n’aura pour seul résultat que de foutre en l’air vos réserves d’énergie.
7. On est entouré de runners.
Si comme nous vous détestez la course à pied, vous détesterez aussi les runners. On trouve de tout parmi les runners et donc pas mal de cons aussi, vous aurez de fortes chances d’être donc mal entourés dans ces fameux sas de départ. Armez-vous de patience et isolez vous dans une bulle de concentration pour faire abstraction de ceux qui vous entourent.
8. On sait qu’on va en chier.
Pendant la course on ne réfléchit pas trop, on est en action. Après la course, on profite, on se régale d’avoir achevé cette saloperie de séance de sport. Mais le moment le plus difficile psychologiquement parlant c’est l’avant course, on sait qu’on va en chier, qu’on ne peut plus reculer et qu’il va falloir s’employer pour se sortir de ce pétrin dans lequel on s’est soi même jeté. Il faut être solide dans la tête, c’est dès ce moment que la course commence…
L’enfer sur terre.