…Ils sont cachés où ces deux-là ?! …Forrest & Gump! Au rapport !!
Ça a donné quoi votre #MyMile Strava à La Villette, bande de mauviettes ?
Forrest & Gump (à l’unisson) : On est arrivé à l’heure, on a couru vraiment pas longtemps le long du bassin puis on a mangé des bonnes saucisses sauce provençale en sirotant du ti punch !…
… Vous vous foutez de ma gueule ?! Ne me racontez pas votre vie les bleus ***** ! Vous allez me faire un rapport détaillé, fissa fissa et au pas de l’oie !
- Un ordre de mission pas peu clair : Ça a commencé quand y’a le colonel Fracture de Jolie Foulée qui nous a demandé si ça nous disait d’aller courir un mile Strava au parc de La Villette. Y’avait une histoire d’application bionique, de tournée internationale entre Londres, Los Angeles et Berlin, de filles en POUM-POUM short, de record à faire tomber et de chaude nuit d’été dans la ville de l’amour ! On était pas peu fier qu’on ait pensé à nous et on lui a répondu « oui, oui, oui, oui, merci, merci, oui, oui» au colonel. Faut dire qu’on ne dit pas souvent non..
Une fois qu’il a été validé avec la hiérarchie de Jolie Foulée que Forrest cour-rirait avec un tatouage « Aveyronnais » et que Gump pourrait courir en slip c’était bon, on avait nos tickets.
- Une préparation au rasoir : On sait bien ce que vous allez vous dire ? « Vu vos trognes, vous serez pas foutus de faire un temps les asticots, branlés comme vous êtes ….savez-vous seulement ce que c’est #MyMile Strava ? »
… Effectivement, pas bien non …ni pour le Mile ni pour Strava…Mais on a bossé, chef, et on s’est préparé dur, si dur !
Bon, en effet, à posteriori, des Miles on s’est rendu compte qu’on en courrait déjà pas mal. Pour les non-initiés et surtout pour les intimes, le mile c’est la traduction anglaise de « un kilomètre six cent neuf mètres et 34 centimètres » (soit à peu près la longueur de l’île de Bréhat en côte d’Armor…on s’en fout, c’est pas faux !). Et là on s’est dit « pourquoi tu crois qu’ils nous ont choisi pour courir une si petite distance ? on doit vraiment être des busards… ». Y’avait trois raisons possibles à ça : soit le colonel moustachu voulait qu’on batte le record d’Hicham El Guerrouj de 3’43 soit il voulait qu’on en profite pour travailler notre foulée, soit ça lui claquait le string de s’employer à faire les deux…Fallait s’entrainer pour le savoir…
Billes en tête on a donc multiplié les fractionnés sur piste. On a étiré au possible notre entrejambe, travaillé en pointe pour augmenter notre dynamisme et éviter de se niquer le talon (foutu talon qui sert à rien, faudrait me le couper je te le dis). Tout ça pour gagner en souplesse de vol, en légèreté de course, pour avoir une putain de jolie foulée en somme. On a aussi étudié toutes les stratégies de course possible, regardé toutes les vidéos YouTube de Beer Mile, épluché les revues spécialisées et surtout on en a profité pour relire la fable du lièvre et de la tortue.
- Strava, un commanditaire américain, tonton issu de germain du Stramina Running Club (c’est juste pour la rime bande de nazes)
… Vos gueules Forrest et Gump avec vos conneries…continuez !…
Bon Strava à Forrest ça lui parlait bien, faut dire qu’il est connecté le gars. Mais pour Gump c’était trou noir…il a eu beau fouiller dans son Nokia 3310, pas de trace de Strava. Du coup, on a filé chez Darty, et on s’est équipé high tech, « smart phone et montres connectés à l’américaine ». On en a profité pour faire le tour du magasin en courant, 1 mile tout juste. C’était un grand magasin.
On a donc commencé à utiliser le Facebook du runner de façon plus qu’intensive. Et mon petit bonhomme on a cassé du record. Je cite, ouvrez les guillemets :
- Meilleur temps 2017 sur le tour du Parc Monceau (1 mile less six hundred & nine meters, 1km les rosbeefs)
- Meilleur temps 2017 du tour du stade d’athlétisme du Championnet (je me rappelle pas de la distance).
NB : à l’heure où je vous parle, le 2e record nous a été enlevé. On s’est fait éclater.
A la fin de notre stage commando runner de 2 semaines et demi, on exultait : conquis par l’application Strava qui nous avait permis d’être les héros d’une heure, impressionnés par notre potentiel à forte potentialité, transcendés par la tâche qui nous incombait. On était prêt.
- Le DDAY #MyMile où les ricains ont débarqué à La Villette : Y’avait plus de monde que prévu prêt du chapiteau cabine de douche de Strava. On ne s’était pas gourré sur l’uniforme et ça nous rassurait. Le short papillon et le débardeur décontracté étaient au rendez-vous. Chez Jolie Foulée, les soldats de la basket étaient bien là en rangs pas vraiment serrés et avec la bouille pas franchement rasée. Une bonne bande de rangers à Woodstock.
On s’est incrusté comme on a pu dans le groupe des morts de faim (5 à 6’ c’était notre objectif…tout dépendrait du sens du vent et de la pression atmosphérique).
Au top départ, le colonel moustachu de Jolie Foulée a sonné la charge et est parti à toute berzingue, dépassé dès les premiers 40 mètres par son pote Nico qui avait décidé de prendre les choses en pieds.
Pour nous, c’était clair, fallait pas prendre de risque, faire le dos rond de la tortue et attendre patiemment que le lièvre s’épuise. Au bout de 753 mètres (c’est pratique Strava, tu peux même voir à quel moment t’as lâché une boulette) à renifler le derrière du gibier, Forrest a été stoppé net par une voiture municipale qui avait décidé qu’il était l’heure de passer par là. Il était cuit de toute manière. On s’en moquait un peu à vrai dire… On était deux ! 2 fois plus de chance de l’emporter, même si y’avait rien à remporter…
Gump s’est alors mis en mode chasseur de lapin, bouche ouverte, truffe dilatée, les bras menaçants, à la corde raide dans les virages, prêt à bondir dès que Nico ferait une erreur en sortie de terrier. Mais Il fallait se rendre à l’évidence, les mètres passaient et le diner s’éloignait. Rien n’y a fait, ce jour-là, le lapin, en 5’01, a tué le chasseur.
- Le butin de guerre : Néanmoins, fiers de ce quart de victoire, 2e et 4e … (même pas le quart en fait, vu que Gump n’avait pas déclenché son chrono et que les flics nous ont appelé pour nous avertir que Forrest avait coupé pour gruger ½ place) on a commencé notre razzia au bar tels les grognards de Napoléon dans Moscou en flammes…1812 les gars, 1812 !
Faut dire que les Marines de chez STRAVA avait fait le boulot. Du punch en veux-tu, en bois-tu. Des saucisses coulantes et dégoulinantes, des pastèques grosses comme des citrouilles. On ne s’est pas fait prier. Fallait apaiser le goût du sang que cette course sur le bassin de la Villette nous avait laissé dans la bouche.
Finalement, au coucher du soleil, on est rentré, déambulant, les poches remplis de petits boudins noirs, clope au bec et l’haleine avinée, en slip papillon et chaussettes STRAVA de cérémonie, à retravailler notre technique de chasse au lapin…Bien heureux comme pas deux de cette mission running rondement menée dans les règles de l’art.
… REPOS LES GARS VOUS AVEZ BIEN BOSSE.
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