Seulement une semaine après le marathon d’Amsterdam, Kalchoge en a encore sous la semelle et descend chez les rats (ou marseillais, au choix) pour la fameuse Marseille Cassis. On lui a promis le soleil, une vue magnifique, les jambes dans la méditerannée et le ricard à l’arrivée. Il n’aura rien de tout ça.
À peine arrivé dans la cité phocéenne, le temps est encore plus triste que la saison actuelle de l’OM. Un petit tour dans un village départ dépourvu d’intérêt, et on se pose en terrasse à la fameuse « Brasserie du Stade » à 2 pas du Vélodrome. Pizza, bière, frites, la recup d’Amsterdam suit son cours dans une ambiance qui sent bon le OM-PSG le lendemain. Puis direction l’hôtel pour faire la sieste et avaler un peu de Maurten, « il y a course demain! »
Kalchoge depose son sac dans un des nombreux camions avec la crainte de revivre le fiasco du grand paris et s’en va poser son cul dans la sas préférenciel. Oui, Kalchoge en préférenciel on n’arrête pas le progrès. Un modeste sub 1h40 au 20Km de Paris l’année dernière lui a permit de décrocher le graal et heureusement car les autres sas sont blindés comme une soirée Boost dans un pub irlandais. Parqués comme des animaux, les coureurs font peine à voir. Croiser leur regard d’agneau pendant notre échauffement est tout de même un petit kiff.
Pourtant, tout n’est pas rose car Kalchoge se fait sucrer sa bouteille de Maurten par une sécurité qui souhaite flinguer son chrono. Messieurs les organisateurs, vous êtes des salauds.
La course part sur un rythme de sénateur pour Kalchoge qui a peur de se péter. Il aura surtout envie de pisser au bout d’un kilomètre. La route est large, les runners bien dispersés, on court sur du velour jusqu’à ce que la fameuse montée pointe le bout de son nez. 0 séance de côte à l’entraînement dans les jambes, Kalchoge monte tant bien que mal ce mur de 300mD+, motivé par les concurrents qui chialent leur maman d’être là. Une fois en haut, c’est parti pour 10Km de descente. Le TFL arrive rapidement, puis à la bonne idée de disparaître. Kalchoge est lancé comme un frelon et découvre la vie de Jean, Alassan, Nibrun et Lionel : courir sous les 4min au kilo. Avec une arrivée au sprint, il boucle sa course en 1h39’58 et se classe 3043ème sur 18746 participants. Une semaine après cette sauterie entre amis à Amsterdam.
L’après course est un régal pour les yeux où chaque runner a fait un effort pour sortir du lot.
Carton rouge aux organisateurs pour ce gâchis au niveau de l’eau, c’est une honte d’en proposer autant sans le petit jaune à côté !