Ça fait quelques mois maintenant qu’on vous parle régulièrement d’une petite marque venue casser les codes du textile de course à pied. Satisfy propose des vêtements haut de gamme, aux designs épurés et aux fonctionnalités techniques parfaitement étudiées. On a rencontré Brice, créateur de la marque pour qu’il nous présente la philosophie de Satisfy avec ses mots. Rencontre avec un membre du culte de la course à pied.
Salut Brice, peux-tu nous dire en quelques mots ce qu’apporte Satisfy aux coureurs ?
Des produits ultra-techniques et des technologies (JusticeTM, anti-frottement, anti-bactéries…) pensés uniquement pour le running, avec une qualité de fabrication Européenne, des détails et des matériaux (provenant et/ou développés en France, Suisse, Japon, Italie) encore jamais vus dans le grand marché de l’activewear. L’ensemble de nos modèles sont designés, prototypés et testés dans notre studio créatif à Paris, conférant à la marque sa dimension et son approche « atelier ». Nous apportons aux coureurs ce qui était alors avant réservé aux champions.
Un design simple et minimal, balancé par des détails et des fonctionnalités essentiels à la pratique du running et en même temps complètement digérés dans le style du produit. Autrement dit, je recherche l’harmonie graphique et technique du vêtement, tout en associant des codes se référant à une culture qui m’est chère (musique, running, mode, architecture).
Les vêtements de course à pied proposés par la concurrence étaient trop moches ?
Je ne sais pas s’ils étaient trop moches, mais en tout cas le segment me semblait avoir besoin d’un peu d’aide… Le design est bien entendu subjectif. Les produits des gros acteurs du running font le job bien entendu. En revanche je ne ressens aucun feeling pour ces vêtements. Les matériaux ont des « tombés » et des « mains » quelconques. Touchez et décortiquez un « running shorts » Satisfy, et vous comprendrez qu’il existe tout un autre spectre de matériaux et technologies possible.
Mais le grand absent était la culture. Je viens du skateboard, je suis végétarien et j’ai lancé il y a 17 ans une marque de jeans et un label de musique. Quand je me suis mis à courir, je ne me sentais ni attiré, ni accepté par les grosses marques. Aller courir avec 50 personnes dans un centre-ville, tout sourire, n’était pas mon truc. Jeune, je ne jouais pas au foot et je n’écoutais pas les hits radios. En créant Satisfy, j’ai aussi voulu apporter une alternative, comme le skateboard et le punk-rock ont été des alternatives dans ma jeunesse.
Quelles sont les marques mode ou sport qui t’inspirent ?
J’aime le travail holistique de Hedi Slimane, le cool de Comme Des Garçons, la vision de Raf Simons, la discipline de Nike.
Peux-tu nous décrire une journée type d’un runner Satisfy ?
Probablement tôt le matin, il s’entrainera pour sa prochaine course ou courra en fin de journée pour méditer après le travail. Ce qui est certain, c’est que dans tous les cas il fera un crochet par son coffee-shop préféré…
Tu as récemment participé au marathon de Los Angeles, tu le conseilles à nos lecteurs ?
Oui ! C’est un petit Marathon (25000 participants), assez difficile à cause du dénivelé, mais le parcours est magique et l’organisation et l’ambiance sont fabuleuses.
T’es possédé ? C’est quoi être « possessed » ?
Être « possessed » c’est embrasser la culture jusqu’à devenir la culture.
On te sait fan de rock, t’écoutes quoi pour courir plus vite ?
Des vieux trucs de metal. Par contre je me suis aperçu récemment que mon entrainement était meilleur sans musique…
Qu’est ce qui fait le style en course à pied ? Quelle est ta définition d’une jolie foulée ?
La nonchalance d’un vieux tee-shirt et une paire de shorts très courts… J’aime cette idée de minimalisme et d’outsider. On se rappelle tous de scènes de films comme Rocky ou Forrest Gump… D’ailleurs Tom Hanks a une très belle foulée je trouve !
SATISFY/ Leave Them All Behind from Satisfy Running on Vimeo.