Chez Jolie Foulée, vous le savez, on a l’habitude de raconter de la merde mais aujourd’hui c’est de la merde en question dont nous allons vous parler.
I) Le Délestage
Certains préfèrent galoper l’estomac léger, d’autres refusent de partir à jeun mais ce qui est sûr c’est que personne n’aime courir le colon plein. Se soulager, on l’a tous compris depuis longtemps, c’est se libérer d’un poids. Or, dans la terriblement chiante communauté du running, vous avez peut-être déjà entendu dire que : « un kilo en moins (sous entendu de graisse) permet de gagner une minute sur 10km ». Et là vous vous dites…1kg de graisse équivalent à 1kg de merde…Et si déposer les enfants à la piscine avant une course permettait de courir plus vite ?!
D’après le web, « la masse moyenne de matière fécale produite chaque jour par l’humain est d’environ 200g ». Sortons la cacalculette… clic clic clic… Le délestage permettrait donc de gagner : 12 secondes sur 10K, 25 secondes sur semi ou 50 secondes sur Marathon. Eurêka(ka) !
Evidemment, ce ne sont que des valeurs moyennes, libre à vous de chier plus pour gagner plus.
Nota : on vous invite à relire le très bon article sur « l’abdo fait-chier ».
II) Les Toilettes Mobiles
Comme démontré mathématiquement ci-dessus, aller aux toilettes est une étape primordiale de la check-list d’avant course. Mais le corps humain est un chieur, il a beau le savoir il a toujours la fâcheuse manie d’attendre les 5 dernières minutes avant le départ pour bien vouloir lâcher le morceau. Et c’est alors, qu’il nous contraint de force à pousser la porte grinçante d’un toilette mobile.
Si vous demandez à un marathonien juste après sa course quel a été le pire passage de sa journée, aucun ne vous dira la vérité. Pourtant, pas besoin d’être marathonien pour comprendre que chaque minute passée dans un chiotte de chantier est bien pire que le 38ème kilomètre d’un marathon.
Si les toilettes mobiles sont toujours bien alignées comme des portes de cellule ce n’est pas par hasard, c’est parce qu’elles sont le couloir de la mort pour nos 5 sens, une véritable prison de plastique de laquelle personne ne ressort tout à fait le même.
III) Sphinc-terre promise
Ceci est un message à l’attention de tous les consti-passionés, à tous les faiseurs de briques de France, à vous soldats de l’artillerie lourde, la course à pied peut vous guérir de votre mal ! En effet, Doctissimo (le médecin traitant préféré des hypocondriaques) est formel là-dessus, si vous avez le toboggan en panne, il est fortement recommandé de pratiquer une activité sportive. Ca tombe bien, le footing étant un sport non-portée qui se pratique en position debout, il sera idéal pour stimuler l’abdomen ballonné et accélérer le transit. La course à pied pourrait bien être la lumière au bout de votre tunnel embouteillé.
IV) Le Cacathon
La distance reine du Marathon a toujours forcé le respect, notamment à cause du célèbre « Mur » du 30ème kilomètre. Cette fameuse barrière physique qui tamise le peloton, cueillant les inconscients, les laxistes et les lâches. Mais cette belle réputation s’accompagne aussi d’une sale rumeur : on raconte que certains coureurs se font dessus quand le Mur leur tombe dessus !
Vous vous êtes peut-être récemment inscrit à votre premier marathon et vous aimeriez savoir si la légende urbaine du Cacathon est vraie ? Disons que le marathon « c’est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber » et que parfois quand on a pas de chance dans la vie, le chocolat il finit dans un buisson du bois de Boulogne ou sur les mollets.
Dans le doute, faites comme certains de notre bande, ayez le reflex Imodium.
V) Diniz La Peste
Bien que la marche à pied ne soit pas un sport sérieux, quand on parle sérieusement de sport et de caca, il est difficile de ne pas consacrer quelques mots à la performance de Yohann Diniz. Pour rappel, nous sommes en 2016, au Jeux Olympiques de Rio, sur l’épreuve du 50km marche. Yohann est premier, loin devant, pendant quasiment toute la course, quand soudain il est victime de diarrhée. Le Français (cacarico) ne lâche rien et continu. Un peu plus tard, il tombe dans les pommes et se relève encore. Au terme d’une fin de course cauchemardesque qui lui a coûté une médaille d’or, des mauvaises blagues pour le restant de sa vie et un short tout neuf, Monsieur Diniz finit quand même 8ème de la course ! Qu’on soit bien clair, nous ne nous moquons pas, au contraire. La seule honte ce jour-là à Rio, c’est d’avoir réussi à finir derrière lui.
Après cet article vous comprendrez peut-être mieux pourquoi nous disons souvent que la course à pied c’est un sport de merde.