Non, on ne vous fera pas le plaisir de faire un jeu de mot avec la crème pour le marathon de Chantilly, courir là-bas était surtout pour nous l’occasion d’effectuer un dernier test avant les différents marathons qui nous attendent. Revu d’effectif à quelques jours des échéances. C’est donc sur la course en relai qu’on s’aligne, la fleur au fusil plutôt que le couteau entre les dents.
Thibaud, le petit dernier, tout juste arrivé dans l’équipe et à une semaine de son premier marathon, s’élance en premier sur le circuit de 14 kilomètre. C’est la toute fin de sa prépa, aucune raison de prendre le moindre risque, il va appliquer son allure marathon 4’30, réglé comme une horloge, il passe le relai dans le temps annoncé de 1h06, tranquillou. Le rythme semble être dans les jambes pour le marathon de Schneider. Go !
Inséparables, c’est en duo (en couple ?) que Nico et Lionel vont enchainer les 28 kilomètres des deux derniers relais, une ultime sortie longue avant Boston. Si Nico est facile et a continué à avaler les kilomètres par dizaines ses dernières semaines, Fracture revient de 10 jours de repos forcé suite à une alerte au niveau du talon d’Achille. On est pas dans la compétition aujourd’hui, l’allure se situe autour de 4’30 / 4’15 au kilo, sous un petit soleil et dans un parc assez agréable. Même s’il s’est chié pour déclencher sa Garmin, le retour dans les baskets semble plutôt positif pour Lio, il va surtout souffrir du manque de rythme sur la deuxième partie de la course mais pas de douleur suspecte. Jamais rassasié, il tentera même un baroud d’honneur dans le dernier kilomètre pour rattraper une équipe à portée de foulée, ce sera un échec et une belle façon de bien se niquer les jambes pour une reprise. Plus sage, moins con ou les deux, Nico finira quelques secondes derrière, serein, solide. On se bat un peu les steaks du résultat du jour mais l’équipe Jolie Foulée prend une honorable 19ème place en relais pour 3h07 au chrono.
Chantilly, son hippodrome, sa forêt et son beau château furent donc un bon terrain pour gambader gentiment avant d’affronter l’épreuve en solo, à la dure avec fébrilité et espoir. On va conclure à la manière d’une ordure de blogueuse : et vous, êtes vous prêts pour votre marathon ?