20MIN AVEC RENAUD LAVILLENIE.

Il y a un homme qui court 10km en 26min44s, un autre qui court le 100m en 9s58, d’autres qui engloutissent 15 hamburgers en moins de 10min et il y en a un qui saute à 6m16. Lors de la Conférence de Presse qu’il a donné au Nike Store Saint-Michel, Air Lavillenie nous a livré certains de ses secrets qui lui ont permis de devenir l’homme le plus haut perché du monde.

Grâce à cette fausse carte de presse nous avons pu assister à la Conférence


Surpris par toute la ferveur suscitée par son incroyable performance, l’auvergnat volant arrive béquilles aux poings et points de suture au talon à cause de sa tentative manquée à 6m21. Il savoure ces moments d’euphorie post-record et prend plaisir à voir que les gens parlent de lui, même à l’international. Sa blessure le prive des Championnats du Monde en salle et lui interdit de poser le pied pendant deux semaines. Deux semaines sans jouer à Twister c’est très long, il en profite donc pour nous éclairer sur sa principale force: sa foulée.
En changeant d’entraîneur la saison dernière, c’est toute sa stratégie qu’il a réorienté. Pour atteindre les sommets, Renaud a dû mettre l’accent sur sa vitesse de course afin de gagner en puissance pendant le transfert d’énergie vers le saut. Tout le travail a donc consisté à acquérir la course d’élan la plus régulière possible. Les effets se sont fait sentir très vite lors des six derniers mois: « J’ai dû prendre les perches que j’avais l’habitude d’utiliser sur deux voire quatre foulées de moins car elles étaient devenues beaucoup trop souples à cause de la vitesse que j’atteignais. » Enchaînant les séances de haies à l’entraînement, le Clermontois a beaucoup progressé dans le rapport poids-puissance et peut maintenant utiliser les perches très dures qui lui permettent d’atteindre les étoiles.























Les conditions n’ont pourtant pas toujours été réunies pour qu’il soit en mesure d’entrer dans le Guiness Book. Il déplore encore la qualité du sautoir de Moscou aux Championnats du Monde d’Athlétisme 2013 qui, partant excentré de l’enceinte, ne lui a pas permis de déployer sa foulée assassine: « à Moscou c’étaient des conditions indignes pour le saut à la perche de haut niveau ». S’il sentait ces derniers mois qu’il « y avait quelque chose », et s’il savait qu’il était capable de franchir à nouveau les 6 mètres, notre champion a dû aller au bon endroit au bon moment pour entrer dans les livres d’Histoire qu’on lit au collège.
À Donetsk, sur les traces du Tsar Serge Bubka, il a mis toutes les chances de son côté pour battre le record du monde « sans difficultés » au premier essai et s’offrir une « bonne surprise », comme il le dit humblement. 
Une perche très dure entre les mains, Renaud a effectué la course parfaite: « très vite, très relâché ». Les foulées se sont enchaînées à toute allure et « c’est parti direct » dans les cieux.
Fier, le videur pose devant son poteau


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