Il y a un mois nous vous présentions notre tout nouveau projet intitulé « J’irai Courir Chez Vous » dont l’objectif est de partir à la rencontre du peuple, des petites gens de la course à pied, ces oubliés du running dispersés aux quatre coins de la France et que les grandes marques ignorent mais qui ont fait, font et feront la culture running.
Parce que finalement la course à pied c’est un peu plus que l’imagerie véhiculée par les marques, les « crews » et autres « influenceurs » ne laissant transparaître qu’un discours peu représentatif de la réalité de la majorité des coureurs. Jolie Foulée s’est lancé comme mission de casser les frontières du périphérique et d’aller voir concrètement ce qu’il se passe au-delà de notre feed Instagram.
Chaque région a ses secrets, les runners locaux en sont les meilleurs ambassadeurs, c’est à bord de notre van flamboyant qu’on est parti sur les chemins de traverse par monts et par vaux à la recherche d’histoires authentiques, d’athlètes qui ne courent pas toujours pour briller. Équipé de notre passeport, d’un anti-moustique et d’un slip propre, on s’est immergé au plus près des coureurs de l’ombre, de ceux dont vous n’entendrez certainement jamais parler mais qui sont et font la course à pied.
Après avoir lancé notre bouteille à la mer et sollicité la communauté, vous avez été nombreux à répondre à l’appel, nous suppliant à genoux de venir dans vos bleds paumés découvrir votre relation avec le fractionné ou le footing. Du Loir-et-Cher à l’Aveyron en passant par la Drôme, on a jeté notre dévolu sur Auray, commune de 13 000 habitants située dans le Morbihan, et on est parti à la rencontre des khouyas du CIMA, le Club International Intercommunal Morbihannais d’Athlétisme.
C’est donc Yvan et Jean-Yves qui ont eu l’honneur de nous accueillir. Le premier est coureur et entraineur d’un groupe de flèches bretonnes, Vincent, Malo, Louise, Roxane, Christophe, Alann, etc. On parle un peu chrono et la couleur est annoncée directement : « j’ai fait 32’21 récemment mais à Taulé-Morlaix (ndlr : un des 10K les plus rapides de France), mais là dans le groupe y’a des bien plus costauds, je ne les suis plus ! ». Bien que chaussés des dernières Pegasus 34 Shield, ces brutes du CIMA auront maltraité la santé de Fracture et Ben en l’espace de deux séances. Heureusement entre ces deux branlées il y avait l’accueil chaleureux de Jean-Yves, collectionneur des bols de finisher de la course Auray – Vannes, marathonien licencié au CIMA dans les années 90 et pas peu fier de nous montrer l’ensemble de ses tee-shirts, ses photos souvenir, son portrait grand format. Comme souvent en Bretagne la soirée s’est terminée autour d’un verre de « goutte » après les galettes et tant pis si le lendemain il y avait séance au parc de Mané Bogad avec les kids les plus rapides de l’Ouest.
On espère que ces images vous donneront envie de lever votre derch du canapé le dimanche matin et d’aller parcourir vos campagnes. Nous on sera au départ du prochain Auray – Vannes pour retourner voir les potos du CIMA et surtout parce qu’il y a ce putain de bol breton à aller gratter à l’arrivée avec Jean-Yves. Enfin, si Nike nous laisse encore les clés du camion…