On vous en parlait il y a une dizaine de jours dans notre article élu « article le plus sexiste » par un de nos fans Facebook visiblement pas très fan ni très fun (Big Up à toi gros, tu as gagné ta minute de célébrité, n’hésite pas à revenir vers nous pour récupérer ton lot de vainqueur : une liste de blogs les plus relous et les moins drôles qu’on connaisse!), notre team de choc 100% cru féminin participait à la course La Parisienne. Retour sur la « course comme il n’en existe pas deux au monde » dixit Denis Brogniart, adepte des épreuves de survie.
Le rendez-vous était donné sur le village de la course à 8H20 dimanche matin car comme on ne cesse de le répéter : l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C’est à ce moment là que nous avons compris que l’été et le soleil faisaient définitivement partie du passé.
Après la distribution des goodies pour les ménagères coquines à gros derrière (lessive et pains suédois « balance » pour rentrer dans la petite culotte en coton anti-sexe à personnaliser), la première partie de la course commence. Anne-Sophie de la Team Reebok accompagne les zouzs sur la ligne de départ, aussi pressée que si votre avion pour les Bahamas décollait dans moins de 12 minutes.
Toute la joyeuse bande quitte l’Ecole Militaire au pas de course. Elise manque de se crever un téton en voulant attacher son dossard en marchant. Anne-Cécile et Chantal élaborent tous les stratagèmes possibles pour s’éclipser discrètement et aller changer l’eau des poissons. Les garçons venus encourager leurs douces commencent à regretter leur élan de bonté ; « saloperie de bonnes femmes ». Un dernier stop avant de franchir le portique de sécurité : il n’ a pas un départ de course sans photo de famille.
Dans le sas de départ, l’ambiance est bonne enfant même si les meufs se gèlent les miches : plus on est de zinzins, plus on rit. En parlant de zinzin, Elise, égale à elle même, fait des pitrerie devant la Tour Eiffel pendant que Mathilde immortalise la scène. Manon et Cosette, rebaptisées Nadine et Christine pour l’occasion, font la Ola sous le regard ému d’Anne Hidalgo qui promet une 20e édition de la course sur la plus belle avenue du monde.
Les premières vagues partent, la tension est à son comble et l’ambiance chaude comme la braise pour l’équipe, qui en oublierait presque qu’elle va courir. Un flot de centaines de nanas s’élancent et nos 8 compères suivent le mouvement en marchant gentiment : tout vient à point à qui sait attendre.
Notre petit doigt nous dit que c’est après avoir participé à la Parisienne qu’Edith Piaf a écrit sa célèbre chanson La Foule en 1957. Beaucoup disent que c’est suite à une tournée en Argentine qu’Edith entendit cette chanson et voulu l’adapter en français. Il est selon nous grand temps de lever le voile sur la vérité : ces paroles ne sont autre chose qu’un témoignage réaliste du départ de la course :
Emportée par la foule qui nous traîne, nous entraîne
Ecrasés l’un contre l’autre
Nous ne formons qu’un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse enchaînés l’un et l’autre
Au bout d’un kilomètre, les choses se mettent doucement en place. Flora commence son échappée, et joue des coudes, ce qui n’est pas du goût de Claudine et Sylvie, deux « super mamans » qui râlent dans leur barbe « on n’a pas idée d’aller si vite!!!!! ». Elle est suivie de près par Chantal qui serre les dents encore quelques centaines de mètres avant de lâcher l’affaire et de retrouver un rythme « confortable ». Amélie ne quitte pas des yeux les grosses fesses de Chantal, « c’est pratiques, on les voit bien et comme ça on ne les perd pas de vu même au milieu de 40 000 boulards ».
Un peu en retrait, Elise, et Mathilde débutent leur balade touristique de Paris et se remémorent leurs courses féminines passées, nostalgiques. Alors qu’Anne-Cécile entre dans le premier tunnel à fumée « où on voit en noir et blanc », Flora sort du 2nd tunnel transformé pour l’occasion en « plus grande boite de nuit de l’univers » et impose la cadence. Plus vite elle arrivera, plus vite elle pourra rentrer avaler un bol de Chokapic.
Entre les deux tunnels, Manon hésite à se servir un verre d’eau au ravitaillement des 3km. Elle le sait, se ravitailler c’est tricher. Elle passe son tour, l’arrivée n’est que dans 4.7 km après tout. Mireille et Raymond de l’organisation tirent la tronche.
Flora franchit la ligne en 30’30, 100e parisienne au classement, ce qui lui vaut non seulement de passer entre les gouttes mais également de pouvoir écouter les blagounettes machistes du speaker en attendant ses copines. Une sacrée récompense! Chantal et Amélie finissent respectivement en 33’22 et 33’32, confirmant donc les dires d’Amélie sur les atouts physiques de Chantal. En faisant des infidélités aux bénévoles de la course, Manon gagne quelques précieuses minutes et conserve sa dignité en ne s’arrêtant pas au ravito. Il faut parfois savoir faire des choix. Elle termine sa première course en 37’42, juste devant cette fofolle d’Elise qui franchit la ligne tout juste sous les 39 minutes, et sous les yeux de son fraternel. La famille y’a que ça de vrai! Pendant que Mathilde, arrivée en 39’49, boulotte tranquillement quelques barres de céréales, Anne-Cécile, 100% novice mais 50% blessée honore un premier chrono en 45’31. Enfin, plus occupée à liker les photos de son bébé chat fraîchement adopté, qu’à péter son PB, Cosette clôture ce déferlement d’arrivées en 49 minutes en nous confiant que « peu importe la vitesse de course, tu courras toujours plus vite que ceux qui restent assis sur leur divan ».
Une dernière photo devant la Tour Eiffel avant le déluge, clic clac c’est dans la boite, il est grand temps pour tout ce beau monde de regagner ses pénates pendant que des milliers d’autres filles sont encore dans les sas de départ, prêtes à en découdre pendant 6.7km sous des trombes d’eau. Mais, en bonnes grosses égoïstes, les filles s’en tamponnent le coquillard ; elles trépignent d’impatience de pouvoir essayer leur culotte personnalisable!