Quand TomTom nous donne le choix entre courir un 10K à 9h et courir un 10K à 11h, on n’hésite pas trop longtemps avant d’opter pour l’horaire le plus tardif : plus de sommeil et une température plus élevée au départ. C’est donc sur la course populaire à base de popopopop qu’on s’aligne aux foulées de Vincennes, l’équipe de jambes cassées qu’on forme n’a pas la prétention de se mêler à la bagarre de l’élite et quelle meilleure ambiance que celle d’un évènement popopulaire ?
Bizarrement arrivés en avance, Benjamin, Idris et Lionel, accompagnés de coach Cosette, serrent quelques pinces sur le village de départ avant de se lancer, une fois n’est pas coutume, dans un échauffement. Une découverte pour ces trois athlètes de bas-niveau (ou de caniveau), après avoir trottiné 5 minutes et fait quelques gammes, la team Jolie Foulée décide d’écourter l’expérience sentant déjà la fatigue se pointer, la bonne vieille technique du warm-up dans le premier kilo fera l’affaire pour aujourd’hui. Dossards épinglés et chaussettes ajustées, on se dirige vers la ligne de départ qui s’apparente à un beau bordel. C’est aussi blindé que devant le Carmen un samedi soir, alors comme avant d’entrer au club (ou de se faire refouler), on se faufile discrètement histoire de gratter quelques places.
Mais c’est bel et bien du ventre-mou du peloton qu’on s’élance, le premier kilomètre ressemble à un slalom géant pour dépasser nos collègues sportifs du dimanche, les déguisements farfelus et les ménagères de plus ou moins 50 ans. Un petit kilomètre, c’est la distance sur laquelle Idris aura réussi à tenir Lionel avant de le voir accélérer significativement le rythme. Débarrassé de ses blessures et affuté, celui qu’on surnomme « Fracture » a des jambes en ce dimanche matin, il est le premier surpris de pouvoir avancer à un rythme inférieur à 4′ au kilo, pas sûr de pouvoir tenir jusqu’à l’arrivée mais Lio tente sa chance. Derrière c’est moins facile, Idris n’est pas dans un grand jour, il l’avait senti dès le réveil puisque les premiers mots qu’il a adressé à ses équipiers ce matin évoquaient un début de blessure et un manque d’entrainement comme pour se couvrir en cas de contre performance, belle inspiration !
Ben quant à lui après un premier 5K easy sur lequel il a kiffé la sensation de petit chatouillement dans sa barbe provoquée par le vent perd le sourire à l’amorce de la seconde boucle, la fin de la course se transforme en calvaire. Sa seule source de motivation pour finir la course ? La bassine de vin chaud aperçue avant le départ : boire pour oublier et pour se réchauffer. Pendant ce temps, Lio est dans le 8ème kilo, sa TomTom Runner Cardio affiche 33′ : il va pouvoir titiller les 40′ en serrant les dents jusqu’à l’arrivée, pas d’effondrement sur la fin et une bonne surprise au chrono puisqu’il en termine en 40’25 pour cette reprise. Il se paye même le luxe de rejoindre Cosette dans le dernier virage pour encourager (ou insulter) ses potos. Loin de son meilleur niveau, Idris représente #boostBastille en 46’13, psartek l’éclopé ! Benjamin met un terme à ses souffrances en un peu plus de 50 minutes et fonce se faire réconforter auprès de Josette, Patricia et leur fameuse boisson rouge et chaude.
3 bouts de chocolat, un morceau de pain d’épices, le ravitaillement final n’est pas vraiment populaire. On écoute quelques minutes la douce voix de notre nouvel ami Harry Bignon commenter la remise des récompenses, on s’étire selon la chorégraphie suivie par une centaine de runners maboules et proposée par une coach excitée probablement sous cocaïne et on se casse au moment où le DJ balance cette saloperie de son d’Era (Ameno).
Merci à Fred et TomTom pour l’invitation, on garde en tête ce parcours très roulant des Foulées de Vincennes pour faire péter les records sur les prochaines éditions. Bisous la famille !