Le week-end dernier, une team Jolie Foulée inédite partait conquérir Nantes à l’occasion du marathon local et des Foulées de l’Eléphant. Nico le trailer, Laura la #BoostPigalle et capitaine Lionel s’étaient chacun fixé des objectifs plus ou moins élevés avec des préparations plus ou moins sérieuses. Accueillis dans un confort 4 étoiles par Yoann, qui en plus d’être un hôte d’exception assurera le suivi logistique et la préparation mentale, les trois jeunes parigos cumuleront dans la matinée de dimanche pas moins de 87,395 kilomètres. Découvrez le récit de ces courses avec les détails les plus sordides en texte et en images.
Nicolas / Marathon de Nantes / 42,195K
La star de ce week-end, Nicolas le malouin n’en est pas à sa première sortie sous les couleurs de JF, il avait déjà mouillé le maillot sur l’Ecotrail de Paris puis sur la SaintéLyon. Nico est une vraie tornade, un VRP qui comme son métier le requiert ne ferme jamais sa gueule, infatigable ou hyperactif selon ses proches le marathon semblait être une épreuve à sa mesure. Surtout, depuis qu’il a lu ce fameux article dans Slate faisant des marathoniens les meilleurs reproducteurs, il tenait à prouver à la gente féminine qu’il fait bien partie de cette élite. Comme à son habitude celui qui ressemble à s’y méprendre au regretté Guillaume Depardieu prend les choses à la légère, première vanne au moment de monter dans la voiture en partant de Paname « en temps normal j’aurais pris un pack de bières pour la route… ». Samedi, sur la même lancée, Nico se prépare à sa façon : muscadet, pinte de bière, pas d’excès mais pas de restriction malgré les avertissements de sa team. On retire nos dossards, on chill un peu en ville, à fleur de peau, Nico nous confie enfin qu’il a un peu peur d’exploser en route. Une bonne nuit de sommeil et les doutes sont effacés, il accompagne Laura et Lio sur le départ des 10K puis se concentre sur sa course. 9h15, l’heure du départ, contrairement au fils Depardieu, Nico possède deux jambes en bon état de marche, il part sur un rythme de sénateur, 4’45 au kilo soit 3h20 à l’arrivée si tout se passe bien, un temps largement à la portée d’un coureur qui a fait 1h25 sur semi un mois auparavant. Ca déroule plutôt pas mal jusqu’au km30 où Laura et Fracture l’attendent. Beaucoup plus ponctuel que le RER B, Nico qui devait passer en 2h22 arrive en 2h21min50sec, il a l’air plutôt frais. Grand animateur de la course non pas par sa perf mais par son sens de la communication, d’un geste de la main Nico fait crier la foule à chaque passage où il y a un peu de public. Malgré tout, les derniers kilomètres sont compliqués, sur les 2 derniers ravitaillements, le breton s’imagine en soirée à Saint-Malo et avale 2 ou 3 verres avant de s’en renverser un sur chaque jambe. Le passage dans le jardin des plantes est terrible, il est au ralenti et avouera n’avoir pas renoncé grâce à l’escorte de ses amis. Nico tient bon et remonte les dizaines de coureurs qui eux craquent et se mettent à marcher. Dernier kilomètre, Lionel relance allure 4’00 au kilo et emmène Nico à travers la foule de spectateurs, comme Tyler Hamilton emmenait Lance Armstrong sur les cols du tour de France, l’EPO en moins. Seul sur la dernière ligne droite, Nico sprinte pour passer sous les 3h20min qui s’affichent au chrono, temps réel 3h19min43sec : mission accomplie.
Laura / Foulées de l’Elephant / 10,6K + 12K
Laura qui s’est elle même définie comme la caution féminine du week-end a honoré sa première sélection au sein de la team Jolie Foulée avec une classe de championne. Originaire des Vosges, elle a grandi aux côtés d’un frère surdoué du trail avant de devenir amie et collègue de club avec Laurane Picoche, championne de France de cross et de 1500m. Alors c’est vrai qu’aujourd’hui elle se contente de courir pour #boostPigalle histoire de garder la forme mais elle reste une athlète de bon niveau, capable de se classer 4ème de SaintéLyon en décembre dernier, aux cotés de Nico, sur le relais mixte de 2 coureurs. Si Laura a choisi d’habiter un quartier parisien connu pour ses nuits agitées, on peut dire qu’elle a fait l’amour à cette course nantaise. Venue en Loire Atlantique pour se faire plaisir et si possible accrocher un record sur 10K, la vosgienne a mis une belle pastille à ces foulées de l’éléphant. En 43’39 (passage au 10K en 41’10), elle se classe 5ème féminine, un peu frustrée car une nouvelle fois aux portes du podium étant donné le peu d’écart avec les 4ème et 3ème gonzesses. Peu émoussée par cette performance, elle a accompagné Nico le grand blond entre le km30 et la fin de son marathon, veillant sur lui comme une maman lionne sur son lionceau. Finalement, le plus dur pendant ce week-end pour Laulau aura été de supporter le comique de répétition de Nicolas et la funk française des années 80 de Lionel, le reste c’était easy.
Lionel / Foulées de l’Elephant / 10,6K + 12K
Rien n’était gagné d’avance pour Fracture, en soutient aux grévistes de Radio France, cela faisait 2 semaines qu’il assurait la grève de l’entrainement, remplacé par des soirées de rigoulades jusqu’au petit matin avec ses amis. Le conflit social terminé, il pouvait recommencer à courir sur ces foulées nantaises de l’éléphant. Les ambitions étaient donc revues à la baisse avant de s’élancer sur ce 10,6K et l’espoir de faire un sub 40 était devenu très léger. Concentré sur la ligne de départ, il esquisse un petit sourire avec Laura en observant le speaker, Gerard Holtz local, danser comme un lutin sur une techno dégueulasse sensée rythmer l’échauffement. Gege Holtz fait le décompte, 5, 4, 3, 2, 1, pan, c’est parti. Ca part du milieu d’un pont et ça descend alors évidemment ça bourrine bien. Allure 3’05 au kilo sur les premières centaines de mètres, il faut se placer, très peu pourront tenir ce rythme. Appareil photo jetable en main pour réaliser son reportage, les jambes avancent toutes seules sur les premiers kilos, allure 3’50, ça passe ou ça casse. A la mi-course, Yoyo est bien, la stratégie est d’aller chercher les groupes devant pour ne jamais être seul. Km9, il rattrape la première féminine et la laisse derrière lui, l’honneur est sauf… Il maintient le rythme entre 3’45 et 3’50 et lorsqu’il voit s’afficher 9K800 sur sa TomTom il place une pointe histoire de valider son meilleur 10K sur Strava, passage en 38’22 mission accomplie. Rien à foutre des 600 derniers mètres, Lio relâche l’effort avant d’en remettre une couche quand ses poursuivants reviennent à sa hauteur pour finir au sprint. En 40’16, il termine 36ème sur plus de 3000 participants. « Je suis content. » confiera t’il sobrement à sa coéquipière Laura sur la ligne d’arrivée.
Du soleil, du lol, un peu de bière et beaucoup de sueur, ce week-end avait un petit goût de vacances. Il aura été aussi le théâtre d’une belle réconciliation entre BoostPigalle et Jolie Foulée après un conflit retentissant qui avait secoué l’univers du running français et international. Les performances étant au rendez-vous, on ne peut qu’avoir envie de remettre ça dès que possible. Un grand merci à Nico et Odlo pour l’invitation et notre reconnaissance éternelle à Yoann pour l’accueil nantais. On reviendra dès que possible faire une bise à la Duchesse Anne de Bretagne.