Compo Jolie Foulée rajeunie et inédite, conditions climatiques pas trop moisies, on est sur le semi de Lyon 2024 et il est 8h10, Fracture, Dodo et Paolo se présentent devant l’entrée du sas pref après un échauffement assez minimaliste. Et comme au Loft Club à l’époque, on se fait recaler, on va encore nous dire qu’on est que des mecs chez Jolie Foulée et qu’il faut des meufs pour rentrer mais en fait non, là c’est juste que le sas est blindé. Après un moment de flottement et une fausse annonce d’un départ en deux vagues, on réussit à se faufiler (ça sert d’être des chats maigres) et à rejoindre Nico qui nous attendait sur le dancefloor. On va partir du fond du sas mais c’est pas grave, ça limite les risques de se faire aspirer.
Pan ! Ça part, on slalome à travers les centaines de relous qui pensent que leur place est tout devant sur la ligne de départ alors qu’ils vont juste partir en maxi surrégime. Direct sur le bon rythme 3’32 pour ce premier kil et on poursuit notre remontée. Dorian a pris les choses en main, il est facile sur ces allures. On rattrape les (vieux) briscards du CSBJ, Youssef et Stéphane, qui sautent dans le bus avec Flo du PUC. Flavien est positionné quelques centaines de mètres plus loin, il se cale avec nous, c’est à peine une allure tempo pour lui, ça fait plaisir de l’avoir à nos côtés. Le coach Célestin est là aussi, en vélo sur le bord, pour l’instant tout le monde est détendu, ça blague et ça court, les Hoka Cielo font un job incroyable.
Les kilomètres défilent, Fracture calme la fougue des jeunes « tranquille les gars, on est bien là, pas plus vite », et on arrive dans la côte du 7ème « on gère la côte, ON RELANCE PAS ! », Fracture continue d’aboyer. On laisse Bocuse derrière nous et on va bientôt traverser la Saône pour revenir dans le centre de Lyon. Paolo rappelle à Lionel de bouffer son Maurten, la course file tellement vite qu’il n’avait pas capté qu’on avait déjà passé le kilomètre 8. Quelques compagnons de fortune ont profité du train et se sont glissés bien au chaud.
Bientôt Nico, Flo et Dodo vont descendre du bus magique, merci les gars, c’était magnifique ces kilos partagés ensemble. Mais quand un untalented runner met le clignotant, un autre sort d’un buisson. Elven et Ylian débarquent, on ne sait pas quels trucs chelous ils faisaient dans les buissons. C’est un train un peu lent pour leur fraîcheur, alors ils en remettent un coup. La relance est fatale pour certains coureurs, le bus est de moins en moins rempli mais Fracture tient bon. Il ferme sa gueule maintenant, plus trop capable de parler à ce moment de la course ! Il encaisse les difficultés, le virage à 180, les montées / descentes le long des quais et il s’accroche. Mathieu donne de la voix sur le vélo cargo avec Camille notre vidéaste officiel sur le porte bagage « Allez mon Jag, ALLEZ, t’as fait le boulot là ALLEZ ! », les pacers ont respecté l’allure à merveille, Flav et Paolo sont toujours là, Ylian et Elven encouragent, impossible de flancher dans ces conditions.
On passe le pont de la Guille, Bellecour et l’arrivée sont juste après, Fracture donne tout, la fin du parcours est putain de tortueuse, pas évidente mais il met tout ce qu’il a, il faut aller gratter les secondes et les PBs des potos. Le sub 1h14 est loupé mais pas grave, dernière ligne droite à fond, 3’21 sur l’ultime kil, 3’30 de moyenne, exactement ce qu’il avait demandé, 1:14:11 PB, 2 minutes retranchées sur le précédent. On attend tout le monde, gros poutous poutous et câlins, on vient de passer un moment de sport et d’amitié tellement cool, Fracture est sur son nuage.
Il fait pas chaud quand même, pas la foi d’attendre ce bon vieux Ced qui claque tout de même son record lui aussi. De toute façon on a tous rendez-vous chez Distance cet aprem pour débriefer et voir comment continuer à tirer la course à pied vers le bas autour d’une bière/chips ou d’un ice-tea/kinder bueno. Merci à Hoka pour les dossards, les Rocket X 2 et les Cielo qui courent vite. À TOUS CEUX !
Pics : Camille Joonnekindt. Graphismes : Florent Gobet.