UN NOVICE DU VICE AU ROTTERDAM 1/4 MARATHON

On vous le dit et on vous le répète, Jolie Foulée c’est une histoire de potos. Alors quand l’un des nôtres s’en va faire un 10K à Rotterdam, on le conseille, on l’équipe, on le soutient et on le suit. Thibaud est plus proche du lièvre que de la tortue, il est probablement l’un de nos potes les moins sportifs mais son courage (son inconscience ?) nous a impressionné. Retour via une interview sans concession sur l’aventure de Thibaud, un badass de la course à pied au Rotterdam 1/4 marathon !

image7

image6

 

Salut Thib, pour commencer peux tu te présenter en quelques mots ?

Thibaud DRL, 27 ans, parisien depuis quelques années, travaillant pour Bleu de Paname depuis quelques années aussi. Alcoolique mondain, intéressé par le textile et je crois que je m’y connais un peu en chaussure de sport aussi.

On sait que tu es plutôt pizza, Instagram, RnB et Jack Daniels, quel est ton rapport avec le sport ?

Tu m’as bien résumé là, à peu de choses près.

J’ai fait un peu de sport étant plus jeune, mais moyen en tout et bon à rien. J’ai fait de la race en BMX, du judo pendant quelques années, avant ça un peu de tennis et de handball… Jamais avec sérieux ou passion au final. A l’adolescence, du golf, je n’était pas mauvais, pas super concentré, j’aimais surtout y aller pour faire le con avec les voiturettes.

Mais bordel qu’est-ce qui t’a pris d’aller courir un 10K à Rotterdam ?

Un de mes frères et sa copine travaillant dans une entreprise présente sur tout le Benelux, ils avaient des places disponibles, et m’ont proposé de participer. J’ai vu ça comme un petit challenge, un mois avant la course. Mon frère a arrêté de fumer il y a deux mois, après 12 ans de cigarette, il s’est mis a courir un peu, il était donc hyper motivé. Je me suis dit que ça ne me ferait pas de mal de me fixer un target perso et j’ai donc accepté, un certain Niels Bakker ne voulant pas courir, j’ai hérité de son dossard.

image5 image4

Pas de chance pour ce bon Niels. Raconte nous un peu ta préparation.

Mon dernier footing remontant exactement à octobre 2013, en Suède, un lendemain de soirée, autant te dire que je n’étais pas prêt, même avec un mois devant moi. Chaque semaine je me disais que j’allais aller courir, et je ne faisais rien, même chose pour les week-ends, pas moyen de chausser une paire et d’aller trottiner.

Au final, mon entrainement a consisté à marcher 3km par jour et à boire une demi bouteille de Jack Daniels avec Saeba chez Lionel Fracture le Jeudi soir avant de finir au Carmen… Deux jours avant la course…

image2

Avoue que tu te chiais dessus sur la ligne de départ…

Franchement ? Absolument pas. Mon seul but était de finir les 10,5km et si possible en dessous de 1h20. Je n’étais pas stressé, peu de monde savait que j’allais courir et rien de grave ne pouvait m’arriver, même si je ne finissais pas.

Je regardais les gens autour de moi, ça allait du kid de 15 ans hyper chaud au papi de 65 ans en bas de contention et gourde à la taille, sans oublier les hollandaises fan de squats en leggings.

Tu as kiffé l’ambiance ? Les hollandaises étaient jolies ?

L’arrivée au Beurs World Trade Center était assez drôle, je me souvenais avoir pas mal accompagné mon père sur des courses plus jeune et c’était hyper ringard et bon enfant, tout le monde était sympa, pas trop de frime. Là c’était un peu un mix entre la Hi Tech, les gens hyper accueillant et la vente forcée.

Pas mal de marques étaient présentes et voulaient vendre tout et n’importe quoi, on voit l’importance qu’a pris le business du running, surtout sur des évènements comme celui-là qui regroupe un marathon, un semi et le ¼.

Les hollandaises sont vraiment à part, je n’aime pas faire de généralités sur les personnes par rapport à leurs pays, mais il faut bien dire que les hollandaises ont quelque chose de spécial (ndlr La Fouine, Bourré au son). On va résumer ça par les hashtags #legging et #metissage.

 

« Je n’avais jamais couru plus de 4 km sans m’arrêter durant mes 27 ans de vie ! »

 

Et la course alors, ça s’est bien passé, quelle a été ta stratégie ?

Le départ était à 10h le matin, réveil à 6:30, toasts de pain aux céréales et fromage, un verre de jus et une tasse de café puis sieste de 45 min. J’était a 9h45 sur la ligne, seul, je n’était pas dans la même vague que mon frère et sa copine.

Mon bro m’ayant conseillé de ne pas me cramer dès le début je suis parti à la cool, et après j’ai continué comme ça tout le long, je n’avais jamais couru plus de 4 km sans m’arrêter durant mes 27 ans de vie. Là c’était mon objectif, éviter de marcher et ne pas avoir de point de coté.

Je courais en souriant, en écoutant Drake, Kendrick et « All Day » de Kanye, chaque kilomètre écoulé était déjà une victoire en soi.

NIELS

Photo volée.

As-tu découvert des muscles dont tu avais oublié l’existence ?

Ahaha !! Un peu ouais, je t’avoue qu’après 500 mètres, j’avais les jambes qui chauffaient leurs races, j’étais pas prêt, mais alors pas du tout, merci à l’amorti Boost pour mes chevilles et genoux, je n’ai pas trop souffert et je pense que j’aurais pu continuer un peu à courir même après les 10,5km.

Au lendemain de cette course, dans quel état es-tu physiquement et mentalement ? Envie de remettre ça sur une prochaine épreuve ?

C’est bizarre, mais j’ai beaucoup plus mal aux bras qu’aux jambes, ça doit être une erreur de newbie, dans ma façon de bouger ou d’avoir été crispé, mais c’est hallucinant.

Mentalement, je suis hyper content mec, j’ai couru 10,5km sans entrainement en 1h15, fais les 10K en 1h10… quand j’entends certaines personnes qui courent régulièrement qui ne me mettent « que » 10min dans la vue, ça me motive à remettre ça asap. Pourquoi pas sur le 10K d’Amsterdam ? Le fait de voyager est cool aussi.

 

Quelques conseils pour ceux qui comme toi souhaitent se lancer dans la course à pied ?

Je ne sais pas si je « souhaite » me mettre à la course à pied, mais si je peux donner un conseil, c’est de bien s’hydrater, ne pas boire juste avant la course et de rester cool, pas besoin d’essayer de jouer le chrono direct. Une bonne paire de chaussure de sport aussi, souvent les gens en rigolent, mais ça fait la diff.

image3

 

Tu n’échapperas pas à notre grande question finale, c’est quoi pour toi une jolie foulée ?

Serge Karamazov, Cannes, 1994.

serge karamazov

Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Partager sur WhatsApp
Articles similaires