1er RAID INTERNATIONAL JOLIE FOULÉE, POUR L’ÉTERNITER !!

DÉPART

Il faisait un beau soleil en ce dimanche 6 septembre 2015, une date qui fait désormais partie de la légende du sport français et international. Décision prise trois jours auparavant, c’est finalement de la place de la République que l’équipe Jolie Foulée fera partir la toute première édition de son Raid International. Quelques potes avec des tees Jolie Foulée, une table en alu, une chaise de camping à fleurs, un chronomètre, les grands moyens sont déployés sur le village départ. Il est 8h15, ça fait chier quasiment tout le monde de s’être levé aussi tôt mais le directeur de course, Monsieur Fracture, était intransigeant : « Un raid ça commence tôt ! ». Malgré une épidémie de chevilles tordues la veille et une cascade de messages de désistements durant la semaine précédant la course, les premiers concurrents arrivent alors que l’organisation n’est même pas encore en place. Ils seront donc 49 engagés sur 140 inscrits, on présente nos excuses à ceux qui ont été vexés par notre ton de communication, si c’était à refaire, on referait pareil car on hait les runners au moins autant qu’on déteste la course à pied ! Les courageux présents ont reçu leurs numéros de dossard il y a quelques semaines et de vagues instructions concernant la course la veille en début d’après-midi. En échange d’une pièce de deux euros, on leur remet leur dossard et on leur propose immédiatement de gagner une minute sur leur chrono d’arrivée. Pour bénéficier de ce bonus, il leur suffit de se rendre à notre bar de charme tenu par Cosette, Mathilde x 2, Elise et Julie, sur place trois choix s’offrent à eux :
– ne rien prendre comme un sale trouillard
– un shot de Ricard pur
– un shot de soupe de poissons Reflet de France

Seront donc servis par les Jolie Foulée girls 9 soupes de poisson froides et 16 Ricard, soit 25 minutes bonus distribuées aux athlètes prudents qui ne voulaient pas partir le ventre vide pour affronter la course. Venus de l’autre côté de l’Atlantique et inscrits de dernière minute, David et Annya permettent à ce Raid qui n’avait d’International que le nom d’en faire un évènement où il fallait un minimum parler anglais ! Il est 9h15, cette fois c’est sûr, ces enfoirés de Victor Lamant, Quentin Dereims, Nelson Labouh, Adrien Besnard, Thibaud Deruel et Camille Pic ne viendront pas… Snif. Jérémie Rotutu, notre Harry Bignon à nous, prononce un émouvant discours de pré-course, on fait une photo de famille avant que tout le monde soit dégoulinant de sueur et on déroule le rouleau de PQ qui fera office de ligne de départ !!! « 5, 4, 3, 2, NON, NON, NON, attend !!! On n’a pas préparé les chronos !!! Les filles c’est bon les chronos sont prêts ? 5, 4, 3, 2, 1, GOOOOOOOOO !!!! »

C’est parti et c’est superbe, les instructions stipulent que le checkpoint est dans le 19ème, ces grands athlètes s’élancent donc en direction du Parc des Buttes Chaumont faisant appel à leur sens de l’orientation ou en suivant le mec de devant puisqu’il n’y a pas de parcours établi. Ils n’ont maintenant plus qu’une idée en tête, comme demandé par l’organisation : trouver cet enculé d’Homme au bob qui chill aux Puttes afin qu’il leur remette un parchemin. Sur son vélo, Lionel assume son rôle de directeur de course en suivant le cortège et en encourageant à sa manière « C’est très très lent tout ça !!! Allez on accélère !! ». En à peine 10 minutes, les premiers raiders arrivent aux Buttes.

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#TROUVERLHOMMEAUBOB

9h00, synchronisation des Flik Flaks, départ du Raid International H – 15 minutes. Sac sur le dos, c’est le moment pour Ben de partir à la sauvette direction les Buttes-Chaumont pour jouer son rôle d’Homme au bob, tenu secret jusqu’à la dernière minute.

Une fois sur place, plus que quelques minutes pour préparer une à une les fameuses preuves qui seront remises à la sauvette aux plus dégourdis des participants. Assis pépouze sur son rondin au milieu d’un buisson bien touffu, l’Homme au bob organise discrètement son butin coquin à l’abri des regards lubriques. Une fois la besogne terminée, la chasse est ouverte ! Privé de Téléfoot, pas de pitié pour les coureurs. Un terrain de jeu de 25 hectares avec pour mission de retrouver le membre de Jolie Foulée orné de son chapeau multicolore reconnaissable entre mille et surtout de loin !

L’objectif de l’homme au bob : déambuler au sein du parc selon sa bonne volonté et bien casser les couilles aux aventuriers du Raid pour l’avoir fait se lever aussi tôt.

Adresse incontournable d’un grand nombre de coureurs du dimanche et de pratiquants de Qi Gong, pas facile d’attraper le runner en slow motion de la team, aussi lent soit-il, surtout que lorsqu’il aperçoit certains raiders, il se barre en courant histoire de les exciter un peu. Pas d’autres solutions pour les participants que d’arpenter en long et en large avec plus ou moins de succès l’environnement concave sélectionné par l’organisation pour se voir délivrer le fameux sésame. Une fois la chasse terminée et la preuve du passage entre les mains, c’est avec une fougue toute retrouvée que chacun repart en direction de la ligne d’arrivée symbolisée par le chaleureux Samuel, tenancier émérite et sympathique de la Petite Louise. La donne a changé, ce ne sont peut-être pas les plus rapides qui sont repartis les premiers du parc mais se sont ceux qui ont eu le plus de flair pour sentir la lotion « barbe douce » de Benjamin et tracer vers l’arrivée, parchemin en poche.

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ARRIVÉE

Très exactement 23’08 » après le passage de la ligne en papier cul, les trois premiers con-courants arrivent sourire aux lèvres et parchemin à la main à la terrasse de La Petite Louise pour claquer la bise au chrono. Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vingt culs. Ils sont allés droit aux buttes et ont eu le nez assez fin pour trouver l’homme au bob en moins de temps qu’il ne nous en a fallu pour installer les imposants podium et arche d’arrivée. N’ayant pas osé déguster la potion magique pour gagner une minute sur leur temps, Manu, Raphaëlle et Gregory, sont tout de même soumis à une attente pleine d’inquiétude, demi à la main, pour voir si un coureur avec bonus n’arrive pas dans la minute. C’est Louis qui va casser le suspense. Il déjoue tous les pronostics qui ne donnaient pas cher de sa peau après ses escapades nocturnes de la veille. Ayant prêté une oreille attentive au discours d’avant-course, qui spécifiait que « toute forme de triche sera tolérée », le fondateur du Lyon Running Club fait une arrivée retentissante en Citroën C5 estampillée Uber. Con-vaincu d’avoir gagné le Raid, il brandit haut parchemin et bouteille d’eau pour célébrer son coup de maître. Avec une minute en moins grâce au ravito, il échoue à 1’40 » de la première place. L’audace ne paie pas toujours. Après être venu à bout de la terrible Ronde Forestière du Somail, Guillaume maîtrise les courses à risque. Il se classe 5è en 25’30 ». Mais insuffisant pour repartir avec le DVD collector offert en guise de trophée aux quatre premiers. Les coureurs arrivent au fur et à mesure, et composent un joli tir groupé qui boucle le Raid en moins de 30′. On commence à relever de gros écarts entre les bons et les nuls. Comme pressenti, l’homme au bob a été le juge de paix de ce dimanche matin. Sa recherche a creusé des écarts. Certains raiders en viennent même à se demander « mais où est-il cet enculé d’homme au bob ? » et subissent des contre-performances inattendues. Le Marais Running Club connaît des fortunes diverses, et confirme que ses membres sont bien meilleurs au comptoir. Kevin qui avait pourtant reconnu le parcours la veille, fait tout le tour des Buttes Chaumont avant d’apercevoir le bob. Il termine en 46’24 », mais s’offre quand même une petite revanche en ne terminant pas dernier valide comme ce fut le cas en Andorre. Le frère de l’homme au bob clôt la belle histoire de ce 1er Raid International Jolie Foulée en 1h08’30 ». Un comble. Les finishers passent tour à tour au photocall Mariam B, du nom de notre sponsor, pour immortaliser leur performance historique en arborant fièrement le parchemin ramené de la Barque des Puttes Chaumont*. Un podium digne des Jeux Olympiques d’Atlanta, accueille la remise des trophées. Tout le monde est heureux. Sauf l’homme au bob, qui en a marre d’attendre aux Buttes Chaumont tous ceux qui ont raté l’heure du départ.

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S’il y a une morale à retenir de ce 1er Raid International Jolie Foulée et de ces deux ans d’activisme sur la « runnosphère », c’est qu’au fond, est-ce-vraiment le chrono qui compte dans une telle expérience ? Comme visent à le démontrer ces élucubrations philosophiques de Guillaume Le Blanc, dans la course à pied « il y a une beauté du geste qui l’emporte sur l’aléas du résultat ». Une Jolie Foulée en somme.

* Contrepèterie

Merci à notre sponsor Mariam B, à La Petite Louise pour le petit café ou la petite bière du matin, à notre formidable équipe de bénévoles et aux valeureux participants de ne pas avoir clamser pendant la course !!! Rendez-vous en 2016 pour le numéro 2.

Le classement dans son intégralité par ici.

© photos :
Hugo Julliot
Jolie Foulée

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