Mardi matin, la team Jolie Foulée, le crew de runner le plus craignos de l’hexagone est invité à se présenter gare du Nord pour rejoindre la sulfureuse capitale britannique et vivre en son seing l’expérience Nike Zoom. 24h sous le signe de la vitesse, vécue et racontée par Ben, runner le moins rapide de l’Ouest.
Il est 7h ce mardi matin. A peine réveillé et encore aveuglé par les néons rouges de Pigalle ridé la veille, mes yeux réclament ardemment deux jours de RTT. La veille au soir, le champ était rosé; les bouteilles de bordeaux de l’Hôtel Amour combinés aux cocktails suspects du Dirty Dick font encore effet. La sonnerie iphone « Grillons très énervés » a remplacé la douce musique caribéenne du bar le plus tropicool de So-Pi et ca fait mal.
8h17 – Direction Gare du Nord.
Notre chauffeur privé de la RATP de la ligne 10 arrive avec 2 minutes de retard sur le quai, d’abord interloqué par ce manque de professionnalisme, nous sommes définitivement choqués lorsqu’au moment de monter dans la rame, aucune bouteille d’eau ni un seul bonbon Régalad ne nous est proposé. La journée débute définitivement très mal. A la prochaine incommodité il est clair que nous nous empresserons de signaler à la marque hôte l’organisation plus que bancale de cet événement (tout en lui rappelant que notre dernier post Instagram a récolté plus de 60 likes. A bon entendeur.)
8h45 – Arrivée à Gare du Nord.
Le rendez-vous est fixé à 9h15. Notre demi-heure d’avance nous positionne clairement comme le média le plus en avance sur son temps, si certains en doutaient encore. Direction la plateforme Eurostar, on prend l’escalator histoire de ne pas se cramer trop vite, on nous a bien prévenu qu’il allait en falloir sous le pied aujourd’hui. Nos homologues de la profession arrivent un à un dont le jovial Gilbert Bribois, que nous espérons moins clinquant sur piste que sa verbe goguenarde sur les ondes d’RMC. Passage à la douane, vérification de la bebar’, rien à signaler, on peut embarquer direction London Vice City.
8h45 + 2h15 -1h = 10h – London, here we are.
On passe la vitesse supérieure, le pool média France dont nous faisons parti saute dans deux vans direction un endroit inconnu, le teasing est lancé, l’excitation commence doucement à monter. Le chauffeur, qui a très certainement séché le brief sur la thématique du jour autour de la vitesse, se faufile tant bien que mal dans les bouchons londoniens lorsqu’il n’est pas arrêté tous les 10 mètres par un feu. Définitivement pas Zoom le taxi driver. 1h plus tard, les sirènes d’un vieux rafiot rouillé par l’humidité de la city britannique nous réveille, nous voilà arrivés à destination.
11h – Arrivée sur les lieux du crime.
Les équipes de Nike nous accueillent à la descente du van, plus en forme que nous, le staff nous amène directement au buffet histoire de reprendre des forces. Pasta party, limonades et heathy food, pas une goutte d’alcool, pas un bout de gras. Etaient-ils au courant de notre arrivée ? Peu importe, on puisera dans nos ressources de la veille tout en gardant la tête haute face au reste du groupe. Nos larmes à peine séchées, un média Japonais nous prend à part pour un shooting lifestyle improvisé. Les habitants du pays du soleil levant seraient-ils donc les seuls à apprécier la pilosité faciale bordélique tout en rouquinerie de notre Benracer ?
14h – Que la fête commence.
Cette fois c’est parti pour de bon. Les équipes Nike Zoom nous invitent à rentrer dans une enceinte en vieille brique qui dénote sur les bords sauvages d’une Tamise aux couleurs peu alléchantes. Le lieu noir et sombre nous sème le doute sur l’expérience à venir; on hésite entre la maison hantée de la fête foraine de Varennes-sur-Fouzon et le studio sur cour pas ensoleillé du petit cousin de mon meilleur pote. Il s’appelle Kévin (le petit cousin pas mon meilleur pote, mon meilleur pote je vous dirais pas).
BOOM ! Nous voilà encerclés par trois écrans géants diffusant des scènes de running urbaines interrompues par de grands messages « ZOOM » « SO FAST », rien qu’en lisant les textes on a déjà l’impression de courir plus vite et pourtant je suis toujours debout à me battre avec le bout de poulet coincé entre ma deuxième et ma troisième molaire. Plusieurs plans vertigineux en noir et blanc s’enchainent dans le style « expo-art-moderne-abstraite-sur-support-vidéo-au-Centre-Pompidou ». La musique énervée façon Queen Of The Stone Age vient parfaire la sensation de vitesse dont on atteindra le summum avec la représentation symbolique d’un léopard en pleine bourre. Le set-up produit situé au milieu de cette animation Futuroscopique donne le ton. Un assemblage de pièces de moteurs chromées à en rendre jaloux Dominique Chapatte vient sublimer les 4 paires de la collection Nike Zoom. D’un colori orange flamboyant, elles s’exhibent de manière insolente face aux flash crépitant du tout nouveau Nikon D810A de notre homologue Allemand.
14h30 – Conférence sur la vitesse avec M. Tesche.
La sonnerie retentit. Comme à l’époque du collège Notre Dame de Toutes Aides à Nantes, on s’affaire à rejoindre les bancs 3 par 3 afin d’assister à la présentation. Doublés dans la dernière ligne droite par un Italien plein de fourberie (on connaît l’histoire), nous voilà relayé au second rang dans l’audience. Pas le temps de tergiverser, on accueille timidement Sebastian Tesche, Product Line Manager Track and Field / Racing, Fast. Le monsieur n’est pas là pour déconner et enchaîne sa présentation .ppt des petites pépites de la famille Nike Zoom Running : Nike Air Zoom Elite 8, Nike Air Zoom Pegasus 32 et Nike Air Zoom Structure 19. Caractéristiques techniques, bénéfices produits, on les décortique avec plus de précisions que la grenouille du cours de SVT en 3ème B. Et pour nous inspirer un peu plus, on fait monter sur scène Steve Cram, ancien détenteur du record du monde du mile et premier athlète à franchir les 1500 mètres sous les 3’30. La vitesse on vous dit ! Ce vieux briscard de Steve n’est pas venu seul et a emporté dans sa roue 4 athlètes mondiaux eux aussi évoluant sous le signe du V comme vitesse : Churandy Martina (100m et 200m), Roberto Alaiz (1500m), Dina Asher-Smith (200m) et cocorico notre fabulous one Pascal Martinot-Lagarde ou l’homme qui enchainait les haies plus vite que Lionel Fracture n’enchaîne les blessures. Chacun apporte son témoignage autour de la vitesse et la manière dont ils travaillent cet atout indispensable dans leurs catégories respectives. Pour aller plus loin, on s’est posé OKLM avec Pascal Martinot-Lagarde dit PML pour un entretien « sans concessions » en face à face. 10 minutes de questions/réponses étourdissantes à venir très bientôt.
15h30 – Le calme avant la tempête
Fini de parler, place aux choses sérieuses. Il est temps pour nous d’aller se préparer au run tant attendu. On comprend assez vite que l’épreuve que nous allons devoir affronter sera une course sur un mile. 1,6km donc soit la distance entre chez moi et le Domac le plus proche. On se rassurera en se disant que ca nous aura servi d’entrainement. Le staff Nike Zoom nous propose de nous équiper de la tête aux pieds, ca tombe bien on a rien à se mettre en ce moment. Petit test de la foulée sur tapis pour définir au mieux la paire la plus adaptée, on partira sur une Zoom Elite 8, celle avec le Swoosh sur l’avant façon Mercurial. On récupère notre barda. Le temps d’enfiler un slip propre nous voilà prêt à affronter le bitume londonien. Pas peu fier de leur MI-6, les rosbeefs nous font vivre une expérience fort sympathique façon Jamed Bond avant d’enfiler ce fucking Mile : on nous emmène au point de départ de la course en passant sur la Tamise en Speed Boat. La vitesse, toujours la vitesse !
17h – Courrons avant le houblon
Il fallait s’y attendre et on commençait à le sentir venir, nous voilà arrivés au moment où nous devons nous dépenser physiquement, le corps fatigué et les jambes engourdies par tant d’émotions, on garde en tête qu’une petite sauterie dans un pub nous attend en fin de course. On accepte de se taper ce fameux Mile en s’assurant que nous pourrons ensuite nous sustenter d’eau, d’orge et de houblon… Enfin de bières quoi. Un petit échauffement s’improvise avec PML et l’Espagnol Roberto Alaiz dans ses baskets. Les quelques tours de chauffe terminés, on nous amène vers un tunnel sous-terrain reliant d’un bout à l’autre les deux bords de la Tamise. L’objectif : courir le plus vite possible dans ce lieu aussi insolite que styley. C’est parti ! Par groupe de 5 nous voilà lancés dans un sprint sans foi ni loi dont les plus rapides ou les plus violents en sortent vainqueurs. A bout de souffle à l’arrivée du Tunnel et après avoir tout donné sur la course la plus rapide jamais courue sous la Tamise, les marches pour remonter à la surface semblent plus raides que jamais pour les coureurs. Arrivés à l’air libre, ce ne sont pas les tintements des pintes s’entrechoquant qui nous attendent mais la vraie course de 1,6 km chronométré ! Imaginez Alyson Felix s’échauffer pour un 200M avec un 100M en pleine bourre ! Ce n’est clairement pas le moment de s’énerver alors que la course officielle du Mile se dresse devant nous. On attendra plutôt d’être au pub pour déclencher la bagarre avec ces frimeurs d’Espagnols bien trop à l’aise en course à pied. Nous nous élançons enfin, toujours par groupe de 5, sur un parcours plat et bucolique au bord de la Tamise. Le souffle coupé dès le départ on ne va clairement pas aller chercher un chrono mais plutôt récupérer tranquillement afin d’assurer lors de la troisième mi-temps qui nous attend. Équipé de la Nike Zoom Élite 8, on a plutôt la sensation que la ligne d’arrivée se rapproche vers nous et non l’inverse. La besogne accomplie, les plus suffocants d’entre nous retrouvent étonnamment quelques forces pour se rendre d’un pas vif au pub où nous attend un goûter healthy comme on les aime à base de bières blondes, de wings et de french fries. Yummy ! Le corps remis d’aplomb, il est temps de rejoindre l’hôtel pour un repos bien mérité après une journée sous speed. On n’oubliera pas de chausser très rapidement nos nouvelles Nike Air Zoom pour tenter d’améliorer nos PB respectifs lors d’une prochaine compétition. Le rendez-vous est donné ! #sofast