Il y a un peu plus d’un an, on discutait picole avec celui qui était en passe de devenir le meilleur ultra traileur du monde, François d’Haene.
Il y a quelques jours de ça, à l’occasion de l’ouverture de la première boutique Salomon sur la capitale, on a de nouveau croisé François autour de bouts de charcuts et pinard de chez lui. Après deux, trois coups de rouge pour s’échauffer, Kevin, Thibaud et Jean on pris leurs verres à deux mains pour aller glaner quelques conseils trail, ravito et séduction…
François, dans trois semaines tu vas t’élancer sur l’une des courses les plus durs du monde, la Western States, quel est ton objectif, la gagner ?
Clairement oui (il rit) ! Non je ne prends jamais le départ d’un ultra en disant « celui-là je vais le gagner » et encore moins sur la Western States. Ce n’est pas un terrain que j’affectionne et que je connais. C’est beaucoup plus chaud que d’habitude, il y a beaucoup plus de course. L’idée c’est de trouver un challenge qui m’amuse et d’essayer de faire face à toutes ses contraintes.
En parlant de 100 miles, Jean va faire son premier 100K en août ( rappelons qu’il court depuis 1 an et demi) est-ce que t’aurais quelques conseils lui donner ?
Y’a pas de raisons que ca se passe mal. C’est important de bien voir la course dans sa globalité et dès le début se dire “Bon beh ok là dans 15 heures, est-ce que je serais en mesure de courir encore à cette allure là ? “ et là clairement tu vas te dire “Non”. Donc adaptes directement ton allure, prend le temps de bien manger, de bien de connaître. C’est important aussi de te dire bon beh à un moment si tu t’arrêtes 40 minutes, tu te changes, tu douches, tu manges, tu ne repars pas du tout dans la même optique. D’un état où tu ne pouvais plus avancer, après çà ou une sieste ca change tout !
Comment tu fais chaque année pour te re-motiver à gagner, à te lancer de nouveaux défis ?
Justement, c’est en essayant de changer de motivation et de défis, je prends vraiment un mois, en général décembre ou janvier et me pose les bonnes questions : « C’est quoi qui m’excite ? C’est quoi qui me fait kiffer ? L’an prochain qu’est ce que j’ai envie de faire ? »
Comment tu expliques que tu sois devenue l’uns des meilleurs mondiaux, quel a été le déclic qui t’as fait passer dans une autre dimension ?
Je ne pense pas vraiment qu’il y ai eu de déclic, je vois plutôt quelque chose de progressif. J’essaie de faire évoluer mon corps, ma pratique petit à petit et c’est qui me permet de progresser.
Pour toi, c’est quoi le ravito de tes rêves ?
Sur un ultra, lorsque je le fais de manière compétitive, clairement je pas fais le ravito. Je ne m’y arrête même pas. Je fais parti des athlètes qui aiment bien marcher, je marche aussi vite que d’autres courent donc je me pose très rarement. Par exemple sur l’UTMB, j’arrive, je recharge mon sac et je repars. Par contre sur la montée d’après, plutôt que de la courir je me dis “ Putain au moins je me suis pas arrêté, celle là je vais pouvoir la marcher et j’en profite pour bouffer et boire”.
Petite question look, François, c’est quoi ces shorts de basketteurs ?
J’avoue que les petits shorts d’athlé, je suis pas un grand fan. En fait sur tous les ultras, on a vraiment travaillé sur un collant technique, un cuissard de maintien. C’était vraiment un fit spéciale qu’on a développé pour qu’il n’y ai aucun frottement, c’est hyper important. Du coup c’est vrai que le short qui est pardessus est un peu plus long car suis pas hyper fan de courir uniquement en collant un peu trop moulant (rires).
Dernière question, on a un mec de l’équipe jolie foulée , depuis qu’il a commencé la course à pied, il n’a plus aucun succès avec les femmes… t’as un conseil à lui donner ?
C’est vrai ? Beh qu’il arrête la course à pied (rires) !
Si le monde du trail vous est inconnu comme le chemin de l’EDF pour KB9, allez voir l’insta de François , sa prochaine course est dans 2 semaines !