Embarqué par hasard dans l’équipe Joli Braquet sur le Rapha Prestige dans les Vosges, Stefan en avait bien chié sur son vélo mais a été complètement convaincu par notre philosophie sportive et nos préceptes à l’arrache. Quelques mois plus tard il demandait à capitaine Fracture le fichier illustrator du logo Jolie Foulée. Stef et son pote Alec se sont floqué un équipement aux couleurs JF pour prendre le départ du marathon de Stockholm. Après Copenhague et puisque le grand Nord nous réussit, récit d’une aventure entre potes comme on les aime.
Stefan : On a fait notre premier marathon sur un malentendu. Alec voulait faire un marathon, moi pas. Mais bon OK, je nous ai inscrits. Sauf qu’en fait il ne voulait pas dire cette année mais « un jour »… Malgré cette inscription intempestive et le fait qu’il soit devenu papa en plein milieu de la prépa, Alec n’a raté que 3 sessions d’entrainement en 12 semaine. Grosse motivation donc car on s’était fixé 3 priorités dans cette ordre :
1. Finir (7% d’abandon cette année)
2. Finir dignement (pas de nipple bleed ou autre accident coulant) mais surtout pas marcher ! Plutôt courir à 2km/h que marcher.
3. Faire un chrono (sur un nouveau malentendu…)
Comme il s’agissait de notre premier marathon, on ne savait pas quel temps espérer. On avait couru 30K en 3h et on s’était entrainés sur un tempo de 4h donc on visait autour de 4h /4h15 mais avec la météo (entre 28 et 30°C) on a tout de suite abandonné l’idée du chrono et on s’est focalisés sur les deux premiers objectifs. Il y a deux ou trois ans, il a fait plus froid le jour de la course (à la mi-juin) que le jour de Noël : 4°C et de la pluie ! Cette année, c’était la deuxième édition la plus chaude depuis la création de la course, il y a 40 ans.
Alec : On est parti du sas des 5.30, ambiance 1er jour des soldes chez H&M, avec les ménagères de moins de 50ans, les étudiants, et deux pères de famille ultra motivés avec des T-shirts Jolie Foulée.
Stefan : Notre plan de course : un marathon c’est une course de 7km avec 35km d’échauffement. Donc l’idée était d’arriver le plus frais possible au 35km avant de tout donner.
La veille de la course on a fait mon déménagement en Suède. Quand nous sommes descendus dans la rue, en route vers la ligne de départ, une dame que nous ne connaissions pas nous a regardés de haut en bas avant de nous dire calmement : vous allez mourrir. Puis elle est partie sans un sourire.
Alec : Comme la ballade en ville était un peu longue, Stefan en a gentiment profité pour faire le guide.
Stefan : Le parcours est très beau. Tu traverses toute la ville, on passe même devant le musée Abba. La foule était top, ça chantait « Heja, heja, heja ! » (« Allez, allez ! »), ça ressemblait un peu a des champs d’indiens (native americans). On a croisé une vingtaine de douches sur le tracé, des restaurants sortaient des tables avec des glaçons, les gens lisaient les noms sur les dossards pour un encouragement personnalisé.
L’arrivée se fait dans le superbe Stade Olympique de Stockholm de 1912. Je me suis écarté pour ne pas gêner un aveugle et son guide sur la ligne d’arriver. Super émouvant.
Jusqu’ici ça à l’air d’aller bien, la stratégie des 35km d’échauffement fonctionne.
« Casquette à l’envers = aérodynamisme et accélération sur les 7 derniers kilos. arrivée triomphale au stade, Frida à ma droite a l’air vraiment impressionnée. » Alec
Au caramel, aussi bon qu’un Werther’s Original : « Parce que vous êtes quelqu’un d’exceptionnel ! »
Le suffer score Strava historique de Stefan !
