Si l’équipe Jolie Foulée a désormais perdu son pucelage face au marathon grâce à notre ami coloré, Idris, ce n’est pas le cas de tous les membres de la team pris un par un. Il parait que la première fois est toujours un peu douloureuse ; ça malheureusement, on ne pourra le confirmer qu’une fois que ce sera fait. Dans moins de 3 semaines maintenant, Chantal foulera le bitume parisien pour le Schneider Electric Marathon de Paris. A l’aube ou presque de la grande première pour Chanchan (qui est actuellement roulé en boule et se fait caca dessus de peur), nous avons recueilli les meilleurs ou les pires, c’est selon, conseils à suivre ou peut-être pas pour courir son premier marathon.
Idris – 30 ans – Marathonien 1 fois – Amsterdam 2015
Son conseil : « La préparation ne sert à rien, c’est de la flûte tout ça. Si j’ai un seul conseil à donner c’est de faire très attention à l’alimentation. Enfin… ne pas boire d’alcool un mois avant le marathon quoi ».
Avec une moyenne de 18,31 kilomètres par semaine (dont 16 durant Paris-Versailles) à raison d’une semaine de préparation marathon au total, le 1er marathonien de l’équipe Jolie Foulée a choisi de tout miser sur l’alimentation pour parvenir à son but. Si cela n’a pas toujours été le cas, à l’aube de ses 30 ans, le vétéran de la team Jolie Foulée s’est lancé corps et âme dans la tendance healthy. C’est au sein de la #fitfamily qu’il a su élaborer un programme alimentaire de choix pour préparer au mieux son premier marathon. Une preuve de plus que sagesse rime avec vieillesse.
Thomas – 27 ans – Pas Marathonien
Son conseil : « S’entraîner »
Simple et efficace. Tellement qu’on n’y aurait peut-être pas pensé au final. On connait tous quelqu’un qui a couru son marathon sans s’entraîner et qui nous rebat les oreilles avec l’inutilité d’une préparation pré-marathon. On finirai presque par en oublier que c’est peut-être la base à la base et on se laisserait tenter. Mais tout compte fait, c’est pas si con comme conseil.
Lionel – 28 ans – Demi Marathonien blessé
Son conseil : « Je pense que si je devais donner un conseil, ce serait : ne pas se blesser ».
S’il était facile de faire mieux qu’Idris à l’entraînement, personne n’aurait parié un dinar qu’il serait plus difficile de faire moins bien que lui sur la course. Et pourtant…. L’histoire est digne du scénario d’un mauvais film catastrophe : après une prépa de 8 semaines auprès de son coach Gros Minet, Lionel explose en plein vol et se blesse après avoir parcouru la moitié du marathon d’Amsterdam le Jour J. Habitué des kinés et des praticiens en tout genre, Lionel Fracture collectionne les blessures depuis quelques années comme certains accumulent les crottes de nez sous leur bureau depuis leur plus tendre enfance. Un conseil qui a du passif en somme.
Paul – 26 ans – Pas Marathonien mais militaire
Son conseil : « La veille d’une grosse course, je me prends toujours une énorme cuite. Boire me permet d’oublier que je vais devoir courir tous ces kilomètres. En contre-partie, je ne dois pas oublier de boire de l’eau pendant la course ».
Avec son col claudine déboutonné et sa tête de cerf empaillée miniature en porte clé, Paul, militaire de formation, a toutes les caractéristiques du chasseur bon vivant. Si partir avec sa bite et son couteau courser les gorets dans les marais du Nord de la France ne lui fait pas peur, courir ivre non plus. Niveau cuite et course à pied, il en connait un rayon ; sans doute pour oublier qu’il est plus doué pour tirer les lapins dans la forêt que les zouzettes sur les pavés des Champs-Elysées.
La question sur l’alcool et la course a pied a été posée à plusieurs reprises sur Jolie Foulée (ici ou là), mais personne n’est jamais contre une dernière tournée.
Alex – 32 ans – Marathonien 3 fois – Paris
Son conseil : « Toujours penser à prendre avec soi des protèges-tétons et un peu de PQ pour le petit caca de la peur avant le départ. Toujours. Tu n’as pas de PQ, tu fais demi-tour ».
Prévoyant et très organisé, Alex, quant à lui, mise tout sur la préparation de son sac de course la veille du départ. Pendant que toutes les instagrameuses-kikoo-mignonnes et les core-runners posteront leur lay-down de course chiffonné et mal plié sur les réseaux sociaux « J-1 avant le Jour J », Alex prépare consciencieusement ses affaires pour le lendemain. Du sparadrap pour éviter que ses tétés finissent en remake de Saw IV et quelques feuilles de papier toilette pour pallier les désagréments du stress. Un premier marathon, c’est stressant. Et puis si toutefois vous avez réussi à épargnez vos quelques feuilles avant le départ, gardez les tout de même dans une poche de votre short au cas où l’ingestion des gels aux ravitos passe mal. Une diarrhée, c’est si vite arrivée. Rien à dire, c’est malin.
Haile – 42 ans – Marathonien 1293749457343759 fois, recordmen du monde de marathon en 2007 et 2008 à Berlin, 9 fois vainqueurs sur la distance
Son conseil : « Ne surtout pas penser à la distance, ne pas stresser, ne pas avoir peur. A quoi ça sert d’avoir peur? 42km « this is not a big deal ».
Bon, avec 4 victoires consécutives au Marathon de Berlin, 3 victoires à Dubaï, 1 à Amsterdam et 1 autre à Fukuoka (que même on ne sait pas où c’est), tout laisse à penser que Haile Gebreselassie sait de quoi il parle. Perplexe? Le seul moyen de savoir si 42 km ce n’est pas grand chose au final, sera de passer la ligne d’arrivée. Si vous y arrivez, n’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages par courrier. Vous pouvez être sûrs qu’on ne les lira pas parce qu’on en a rien à secouer.
Quant à la question du stress et de l’anxiété, il semblerait que ce soit une caractéristique des grands champions. C’est en tout cas le seul point commun que nous avons trouvé entre Haile et Idris ; ce dernier ayant pour principale devise après « #mangerdestrucsbons », « à quoi ça va me servir de stresser? ».