L’équipe Joli Braquet était de retour sur les routes ce dimanche 8 avril, tandis que Nibrun paçait tranquillement un copain du Stamina RC en 2h49 sur le Schneider Electric Marathon de Paris. Fracture s’étant niqué le pied un peu plus tôt pendant sa prépa du Semi de Lisbonne, il a convié Romain, le dernier venu de la bande, à tâter les pavés avec la joyeuse équipe du RCC.
En hommage au Paris-Roubaix que les pros allaient déguster un peu plus tard dans la journée, les gars avaient rendez-vous bien tôt dans les rues d’Asnières. Le départ au pied de l’Échappée Belle précédait une sortie aux petits oignons : 80 bornes entre secteurs pavés, belles routes perchées, chemins de terre forestiers et autres parcs de banlieue. Une fois n’est pas coutume, on récupère le goodies avant le départ. Un gel pour préparer les bijoux de famille aux prochaines sorties longues et une gapette aux couleurs du RCC, comme on les aime. Prend ça la médaille en toc du MDP.
Le temps de laisser partir ceux qui n’étaient pas venus que pour rigoler, le team Joli Braquet part à l’aveugle sur les premiers kilomètres à cause d’un GPS capricieux qui se connectera une bonne fois pour toute après 20km et une chute de Fracture dans la boue et à l’arrêt, forcément. Avec un soleil au beau fixe, les trois compères (leadés évidemment par Greg, le boss de Strava qui ne rate pas un ride dominical) attaquent les premières difficultés et des pavés qui auront déjà raison d’un kit de réparation, d’un porte bidon et d’une paume de main. C’est encore Lionel qui déguste en ce début de sortie, décidément pas copain avec le sport en ce moment. La suite de ce Day In Hell se rapprochera finalement plus du paradis que Vanessa. Les routes de campagnes offrent de magnifiques paysages et tout roule, c’est le cas de le dire, pour notre trio. A l’approche du ravito maison ô combien accueillant installé au 50ème kilomètre, comme s’ils en avaient besoin, les jolis braquets s’octroient une montée non-officielle que Greg avale easy tandis que Romain mettra pied à terre avant la fin après une chute à l’arrêt, forcément. Un mur avoisinant les 15% où le revêtement terreux interdit la danseuse et fait décoller le cardio. A l’arrivée, le Poney Club de Montéclin, en pleine matinée hippique familiale, qui ne pensait certainement pas voir débarquer trois artistes en cuissards.
La Côte des bois brûlés (Catégorie 4 – 1,2km à 7%) mène finalement l’équipe à la voiture au look de directeur sportif des gars du RCC. On partage les conneries du début et, quelques cacahuètes et gels framboise plus tard, l’équipe repart tatouée pour boucler la boucle. Il s’agirait quand même d’être à l’heure pour les binouzes et frites promises au shop. La route reprend et au moment où on passe devant le photographe posté sur un chemin avec plus de cratères que sur le visage de ton petit cousin acnéique à sa rentrée en 5ème, on se rappelle que même s’il fait beau, ce parcours est un enfer. On se mange encore quelques bosses pour faire passer le D+ au-delà des 1000m et les derniers pavés bien méchants nous ramènent dans le merdier parisien, au plus près des pots d’échappement et de la courtoisie locale. La journée s’achève autour de Paris-Roubaix au rétroprojecteur, de friandises houblonnées bien fraîches et de sourires aux lèvres.
Crédit photos © Patrick René