Avec sa réputation de course à chronos depuis le record du monde de Tadese en 2010, le semi de Lisbonne est forcément une épreuve dont on veut prendre le départ pour faire parler la poudre. On a envoyé quelques uns de nos meilleurs seuillards sur place pour en juger par nous mêmes. 1 course, 3 destins.
@lionel_fracture : le faible, on va tout de suite tuer le suspens, Lionel Fracture comme son nom l’indique a bien vite retrouvé sa place à l’infirmerie. En jambes après un début de saison sur le cross Ouest France et un chrono honnête à Vincennes, Fracture s’est lamentablement niqué le pied. Dernier essai négatif à J-5 du semi, son rôle à Lisbonne se résumera à traverser la ville à pied (17km tout de même), porter les affaires de change et gueuler des banalités sur ses potos : « C’EST BIEN MON GARS, T’ES LE PLUS BEAU, METS TOI À L’ABRIS DANS LE GROUPE, ACCROCHE, ACCROCHE ! ».
@rmngbt : le novice, n’ayant jamais pris le départ d’un semi, Romain était assuré de décrocher un RP à Lisbonne. Après une prépa pleine de bonnes volontés, des fractios à 6 du mat’ avec le Sampaix Racing et des sorties longues envoyées avec ses Hoka, l’alsacien de sang et de coeur voulait passer sous l’heure 55 à Lisboa. Frais comme un gardon au moment d’abandonner sa Gore-Tex à Fracture, Romain a lutté contre la météo capricieuse par la suite, une dernière rincée avant d’arriver et l’objectif est atteint : 1h53’30.
@nibrun : le champion, initiateur de cette escapade lusitanienne, Nico avait comme à son habitude bichonné la prépa. Excité, il part 2h avant la course marquer son territoire aux premiers rangs de la ligne de départ. Bien calé dans un groupe composé de quelques pinpins jusqu’à la mi-course, il regrette de ne pas avoir pris de l’avance vent de dos et va craquer face aux bourrasques répétées entre les kilos 12 et 17. Coulées de gel Oxsitis goût pêche entre les cuisses, irritations des kiwis, dernière ligne droite l’entrejambe en sang, rouge cerise. 1h21’45 » le RP n’est pas au bout mais difficile d’aller chercher mieux avec ces conditions de vatchfauder.
REJOIGNEZ LE CLUB STRAVA JOLIE FOULÉE !
Privé de son charme à cause de la tempête et du départ déplacé en dehors du fameux pont du 25 avril, le meia Maratona de Lisboa n’est pas la course la plus sexy qui existe. Malgré un tracé tout sauf malplat, difficile d’imaginer qu’on puisse péter le score dans cette ville au bord de l’océan et donc probablement souvent caressée par le vent. Lisbonne reste une citée magnifique. « Vamos Farrear » étant le mot d’ordre d’après course, nos 3 zozos termineront le soirée à bouffer quelques Pasteis de Belem (« à se taper le cul par terre » comme dirait Nico) en chantant « Longue vie et Nikomok » et surtout à descendre 4 bouteilles de Ginjihna, alcool préféré de Dédé Gignac, du GIGN et de notre ami et mascotte Cedric Janjia.