DAHU TRAIL, A SAINT-SYMPHORIEN D’OZON ON PRONONCE « TRAILLE »

Il y a deux ans, on avait enfilé notre plus beau short flottant dans cette charmante bourgade de Saint-Symphorien d’Ozon pour l’évènement course à pied annuel, le Printemps d’Ozon Courir. L’accueil avait été des plus chaleureux et c’est avec un immense plaisir que Lionel Fracture revenait sur ses terres lyonnaises pour la 22ème édition.

Et puisqu’il faut oser courir, la Fracture a osé le trail. Une semaine auparavant, il avait vécu une expérience mitigée au semi de Paris, parti comme un abruti dans le sas préférentiel, il avait terminé l’épreuve en alternant marche et course à partir du 12ème kilomètre, dégueulasse… C’est donc en solo et en toute discrétion qu’il s’aligne sur les 17K du Dahu Trail, avec pour seul objectif d’être content de sa course à l’arrivée. Il est 7h55 dans le sas de départ (et ouais on se lève tôt à Saint-Sym !) et le speaker annonce la bonne nouvelle : le Dahu Trail ne fait pas 17 mais 18,5K avec 400m de D+. Les concurrents masochistes crient leur joie et applaudissent !

ozon gymnase

8h pile, on part, tranquille au chaud dans le peloton, Fracture part sur des bases confortables. Sa montre GPS est HS, alors il va rouler à la sensation, à l’ancienne, comme à ses débuts lorsque la technologie GPS était réservée aux très riches. Contrairement à sa montre, les jambes ont l’air d’être présentes au rendez-vous, alors il remonte avant de faire face à une des premières particularités du trail : le sentier très étroit. Les chemins de Saint-Sym, ce n’est pas le Faubourg Saint-Honoré, c’est donc beaucoup plus compliqué pour dépasser un collègue dont le rythme n’est pas assez soutenu. Un peu bloqué, Lio décide de faire un tour « hors du sentier battu » pour doubler et repartir de plus belle. L’allure augmente et on rattrape les traileurs un a un jusqu’à la première difficulté du jour, une grosse côte, très pentue. Impossible de suivre l’un des fameux conseils du terrible Maxence Rigottier (article ici pour en savoir plus). Obligé de marcher, Fracture découvre une nouvelle curiosité du trail running, une technique très particulière de marche en montée, la paume des mains sur les genoux, en poussant sur les jambes, assez chelou… Dans le doute et en tant que néophite, il les imite et essaye de repartir dès que le sol s’aplanit. A la mi-course, Lio est aux prises avec un petit groupe de concurrent, en forme, il tient un bon rythme sur le plat et dans les montées mais en manque de technique, équipé légèrement (sa paire d’Adios est plus habitué à faire des 10K sur bitume que des tout schuss dans des cailloux) et craignant une énième blessure, il assure et se fait rattraper par quelques bons bourrins dans les descentes. Un peu perdu sans sa montre, il demande aux signaleurs qu’il croise « Combien de kilomètre il reste ? – 4 ! C’est la fin ! Allez !! ». Le concurrent à ses côtés lui avouera que d’après sa montre il reste plutôt 6 kils ! Fin de parcours agréable dans la boue et sur un « single track » sinueux, on prend du plaisir. La première dame est en vue, Lionel profite des 300 derniers mètres goudronnés pour faire parler la poudre et abandonner les quelques compagnons avec qui il a bataillé pendant plusieurs bornes et rattraper celle qui remportera le Dahu Trail dans la catégorie féminine. 19ème en 1h28min40 et très heureux de la course, objectif parfaitement atteint.

Tee trop grand, dégaine de shlag. On s'en balec on est à la campagne.

Tee trop grand, dégaine de shlag. On s’en balec on est à la campagne.

En attendant l’ami Thomas qui avait couru pour nous le semi de Porto, aujourd’hui sur le semi et bientôt sur le MDP, on profite de l’ambiance décontractée du Printemps d’Ozon Courir. L’excellent Bernard, président du club, bien qu’handicapé par un orteil pété, n’a rien perdu de sa verve au micro et réalise un rêve de gosse en interrogeant « comme Nelson Monfort » une américaine qui est venue de l’autre côté de l’Atlantique pour remporter le 10K. Une soupe de cresson, une petite bière gratuite et on rentre à la casba. L’expérience trail fut un très bon moment, sans montre et sur des terrains variés, les kilomètres ont défilé très vite. Merci à l’organisation et RIP les Adios.

ozon arrivée

L’ambiance des grands jours à Saint-Sym !

ozon thomas

Thomas en termine, à la cool.

ozon thomas 2

ozon deguisement

ozon adios biere

Adios les Adios !

 

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