Comme son nom pouvait le laisser entendre, le Bus Tragique n’a pas amené grand monde à bon port. Entre les retours de blessures, les maladies intempestives, les explosions en vol et la méforme générale, nos coureurs sans talent n’ont jamais aussi bien représenté le mot untalented. Relevé de note de vos sous-doués préférés.

Elven Coindax / 19ans /10 : mains en haut du guidon et clope au bec, Elven a piloté ce Bus Tragique sans suinter une goutte de sueur. Dans le tempo dès le départ et métronome jusqu’au bout, Idris lui doit une mise sur orbite aux petits oignons. La prochaine fois qu’il s’aligne sur un 10K ce sera pour casser la barre des 30 minutes, et on ne plaisante même pas.

Guillaume Huguenot / 8/10 : débardeur + manchettes, on sent l’habitué des cross hivernaux. C’était un peu le passager (trop) à l’aise qui tape la discute au chauffeur Elven. Un footing sympa sur la plus belle avenue du monde.

10km des Champs Elysées / 2/10 : plus belle avenue du monde mais 10K le plus éclaté de Paris, un parcours tout sauf roulant, 70% de pavés, pas de ravito, pas de tee-shirt finishers ou de goodies à la con, plus de 30 boules l’inscription. Il n’y avait pas que le bus de tragique.

Nibrun / 6/10 : le coach avait un peu donné le ton la veille à Malakoff en validant un sub40 alors qu’il visait plutôt un mini 34. On notera un bel effort pour se remobiliser le lendemain et se changer en couteau suisse capable même de faire des images video.

Pierre / 7/10 : alors qu’il n’avait pas la confiance de son capitaine Fracture, Pierre a su montrer que sa régularité à moyen niveau paye puisque celui qui ne cesse de se casser les dents sur la barre des 3h sur marathon, se balade sur les bases de 40 minutes au 10 et même sans entraînement. Un exemple à suivre pour le fond du bus.

Saint-Bernard / 7/10 : enfin ! Après des semaines d’attente, il a pu mettre à profit sa prépa San Sebastian et accrocher un dossard. Du coup il était bien en forme pour cet objectif qui n’en était pas un. Probablement celui qui sait le mieux ce qu’est le tragique dans la course à pied alors il a juste kiffé cette belle matinée ensoleillée.

Gouffefrisee / 5/10 : il était un prétendant au sub40 mais Cédric est arrivé ronchon et malade. Il n’avait pas dormi et quand on le connaît, on sait ce que ça représente pour ce grand narcoleptique. Largué au bout de 200m, Cédric a tout de même honoré les couleurs Jolie Foulée et le mot d’ordre untalented tout au long de ces 10 kilomètres et ça on apprécie. Rendez-vous dans quelques semaines pour une « grosse prépa » London dont lui seul a le secret.

Amel et Caro / 10/10 : pouvait-on rêver meilleures supportrices ? En pleine séance du dimanche, Amel et Caro ont rallié le parcours pour hurler des « À TOUS CEUUUX ! » qui ont su transcender nos athlètes. En route, Caro, reine du steeple, s’est explosé la gueule et ouvert le menton en sautant par dessus un obstacle pendant qu’Amel tombait dans les vaps devant cette effusion de sang. Untalented.

Adrien Béarnaise / 7/10 : de retour de blessure, le général savait la bataille perdue d’avance mais il n’a pas hésité à partir avec la cavalerie et à se faire mal sur les 2 premiers kilomètres. Criblé de lactique, il s’est mis sur le côté pour attendre le sous-caporal Gouffefrisee avec qui il a taillé la bavette jusqu’à l’arrivée. Le défilé du 2 février.

Idris / 8/10 : ayant annoncé une blessure en début de semaine, le Cheb avait préparé le terrain en cas de défaillance. Pourtant il a tout donné et sa mentalité de lâche rien lui a permis d’aller valider un PB. Certes, le sub40 n’est pas rentré mais l’honneur est sauf puisqu’on repart quand même avec un PB et un effondrement sur la ligne d’arrivée. Toute cette histoire de Bus Tragique pour (au moins) ça !

Fracture / 6/10 : malgré un dispositif ambitieux et une composition d’équipe inédite mais prometteuse, le capitaine n’a rien pu faire pour valider l’objectif sub40. Que ce soit par l’exemple ou par les mots, Fracture n’a pas su mobiliser ses troupes à l’image d’un Gouffefrisee qui capitule à peine la ligne de départ franchie. Au moins tout le monde a entonné fièrement et à plusieurs reprises le fameux « À tous ceux ! » et c’est bien ça le principal.

Saucony Endoprhin Elite 2 / 8/10 : belle et à peine libérée de son embargo, la Saucony Endorphin Elite 2 découvrait Paris et nos foulées plus ou moins jolies. Sur un terrain pavé peu propice à la stabilité et à un rythme assez doux pour lequel elle n’est pas forcément vouée, la paire a fait ce qu’elle a pu en montrant de belles promesses que ce soit au niveau du retour d’énergie ou de l’adhérence. Retour plus complet très bientôt !

Merci à Saucony et Flo pour le soutien. Merci à Flo (un autre, celui-là) pour le visuel du bus <3

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