Ras la casquette de partir à la recherche du plus bel endroit pour courir. Il y a bien les city guide Strava qui nous recommandent les meilleurs parcours empruntés par la communauté. Les excursions d’Annedubndidu à Malte. Les escapades en Corse. Les courses dans un décor de rêve. Mais ce qui nous excite vraiment, ce sont les circuits dangereux, pollués et dégueulasses. Les parcours que les adeptes des Pasta Party redoutent. Top 10 des pires endroits pour courir.
1/ Le périph
Il y a ce jeu auquel on adorait jouer avec nos camarades du lycée. Ce jeu où, alignés à 4 ou 5 au bord d’une autoroute, il fallait la traverser en slalomant entre les Fiat Punto et Les Peugeot Clio lancées à pleine vitesse afin de rejoindre l’autre côté avant les autres, idéalement sans se faire renverser. Que celui qui n’y a jamais joué nous jette la dernière pierre. Il y a cette idée farfelue de notre pote The Backpack de faire tout le tour du périph en courant pour générer un chouette parcours Nike+ de 32 kilomètres. Et il y a ce run horrible que nous vous conseillons de faire, dans les embouteillages du périphérique. Travaillez votre VMA en respirant les gaz d’échappement. Croyez-nous, essayez de tenir 5 kilomètres et ce sera plus efficace qu’un putain de stage en altitude à Font-Romeu.
2/ La salle de sport
Il faut être sacrément dérangé pour payer 400€ par mois pour aller courir sur un vulgaire tapis dans une salle qui pue la protéine. Déjà que la course à pied c’est chiant, alors en plus à l’intérieur en faisant du sur place, on n’ose même pas imaginer les quantités d’alcool qu’il nous faudrait ingurgiter pour se réduire à ce genre de pratique dégradante. La salle de sport, c’est mort.
3/ Les Champs-Elysées
Auchan Elysées, comme le dit la chanson, il est bon de claquer son blé mais pas de claquer son PB. La plus bondée avenue du monde est beaucoup plus accueillante pour les pick-pocket que pour les coureurs. Décider de remonter les Champs-Elysées en courant, c’est se lancer dans un slalom de tous les dangers entre les touristes avec des sacs Vuitton et les roumains avec des sacs Vuitton. Même si ce fut le camp de base pendant longtemps du Run75Crew, on déconseille fortement de confondre les Chants de l’Elysée avec une piste d’athlé.
4/ Une piste d’athlétisme
La piste d’athlé, justement. Après les vaccins chez le médecin, c’est sans aucun doute le plus horrible lieu de torture au monde. Courir en rond à fond la caisse autour d’un terrain de foot synthétique sans sortir de son couloir, c’est pire que la prison. On part comme un calut, au bout de 200m on se dit que c’était vraiment con et on souffre le martyre pendant le reste de la séance. On termine en apothéose en vomissant nos tripes sur le banc des remplaçants. En se faisant dégager sans défense avec un coup de pied au cul par le gardien qui doit nettoyer les dégâts.
5/ La Tour first de la Défense
On a tous un pote sans pitié qui habite au dernier étage sans ascenseur. Après s’être tapé tous les escaliers, on crache nous poumons et on sonne à la porte à bout de forces et en grosse susu. Appliquez ce cas de figure, mais à la plus haute tour de la Défense et en courant. L’enfer sur terre… Très vite, on monte dans les tours, les tempes bourdonnent, et le coeur bat la poitrine. Le problème, c’est qu’il faut se taper 48 étages, soit 954 marches. Finalement, la prochaine fois on prendra l’ascenseur pour la course Vertigo.
6/ Le couloir du metro
Que l’on soit en retard pour choper son train ou juste pris d’une envie débordante de faire de l’exercice, dans le métro rien ne sert de courir, il faut partir aux poings (l’Iliade et l’Odysée – Eau Mer [Homère pour les connaisseurs]). La tentation est peut-être grande, mais peut engendrer une erreur encore plus grossière. Entre le risque de piétiner un chanteur bolivien, de finir étalé sur un tapis roulant, ou pire encore, de se faire écraser la gueule contre le mur par un fumier de controleur en civil planqué derrière le virage, le capital risque de vouloir rattraper le temps perdu est proche du niveau suicidaire. Rien ne sert de courir, donc.
7/ Paris
Parcs fermés à 19h30, pistes cyclabes réservées aux vélos, routes réservées aux voitures et voies ferrées réservées aux trains. Paris n’est vraiment pas faite pour la course à pied. Quoi que, il y a les quais. Et leurs putains de pavés ! Que ce soit sur les bords de Seine ou du Canal Saint-Martin, courir aux bords des quais c’est proposer à ses chevilles de commencer un match en un contre un contre Cyril Rool en lui mettant un petit-pont d’entrée. À Paris, rien ne sert de courir, donc.
8/ Une patinoire
Pour ses 27 ans, votre pote Victor a eu la super idée de souffler ses bougies à la pâtinoire avec tous ses copains et copines bien gaullées. Pas de bol, vous avez oublié vos patins et tout le stock à louer est déjà alloué. Pas question de rester sur le banc de touche alors qu’il y a des minettes à impressioner. De toutes manières faut pas être bien doué pour ne pas tenir debout sur la glace. Sabrina passe devant vous, vous lance un regard de braise qui vous donne l’envie de faire fondre la glace. Bim, vous vous élancez et lancez vos premiers appuis pour la rattraper. Sale idée… C’est la papapapatinoiiiiire ! Et le vol plané. Vous partez les quatre fers en l’air et vous écrasez à plat dos. Résultat, fracture ouverte du poignet et clavicule cassée. Comme l’ambiance de la soirée.
9/ La plage
Partir en vacances en Grèce. Louer une résidence en bord de la mer sur une île paradisiaque. Kiffer sa race. Boire des coups. Se baigner. Se dorer la pilule sur la serviette. Mater les meufs en maillot de bain. Il y en a vraiment qui préfèrent aller courir comme des cons au bord de la plage ?
10/ Au bord d’une piscine publique
C’est vrai, un panneau indique « interdiction de courir au bord de la piscine ». Mais bon. Les interdits sont faits pour être bravés. Et puis ça caille en sortant de l’eau. Autant ne pas perdre de temps pour attraper sa serviette à l’autre bout du bassin. Le sol est un peu glissant, mais avec de la maîtrise ça passe. Sauf que… Le coup de sifflet retentit. Ce n’est pas Bertrand Lannoy, mais bien le maître-nageur qui vous somme de vous arrêter. Rien à foutre. Ça le met en rogne et il descend quatre à quatre de sa tour de gay. Il se jette dans une course poursuite effrenée le sifflet à la bouche et le paquet mal tenu dans son moule-bite. C’est rigolo, mais à la fin vous savez qui a gagné.
Chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin. Nous nous sommes appliqués à dénoncer les pires endroits pour pratiquer la course à pied, mais comme toute recommandation est bonne à prendre, quiconque ayant un chouette parcours à partager est le bienvenue dans l’espace des commentaires. Et un dernier conseil, ne vous mettez jamais à courir en apercevant la police. Ce serait mal vu.