On vous l’annonçait, il y a maintenant 2 semaines, le trio perdant, Flora, Chantal et Idris partait pour Valmorel tels des arkis partant au front. Après des heures à rebattre les oreilles des deux meufs, le sosie de Mimoun a réussi à les convaincre que c’était une bonne idée de courir la première Reebok Winter Spartan Race européenne. On en concluera donc deux choses : que, pour finir par céder à cette idée à la con, qui plus est à Idris, les filles sont vraiment des tafioles de premiers rangs, sans aucune volonté et que le harcèlement est finalement la clé du succès. Et oui, il faut deux bonnes semaines pour se remettre des courbatures et autres blessures et traumatismes que laissent une Reebok Winter Spartan Race. Mention spéciale pour les crampes aux doigts, ce qui empechaient jusqu’alors nos trois spartiates de vous raconter leur course mémorable.
Si le départ de la course était annoncé samedi matin à 10H et des schtroumphs, la première partie de l’épreuve a débuté dès le vendredi soir pour les envoyés spéciaux de Jolie Foulée (ou French Folie, c’est selon les goûts) : déjà que la course à pied n’est pas notre point fort, y ajouter des obstacles, embûches, parisiens malpolis et italiens trop poilus ne pouvaient pas moins bien tomber pour l’équipe.
Vendredi 22 janvier – 18H30 – Gare de Lyon : les-quatre-fantastiques-moins-un (le roi des us et bitumes étant beaucoup moins à l’aise quand ça glisse, il avait déclaré forfait) sont censés être presque déjà dans le train. 3 terminaux (1 cheval des chevaux), 1 véritable usine à gaz, 1,235 milliards de glandus sur le quai n°1 en direction de Moutiers Salins, 25 minutes de retard : pas de doute, la SNCF on a tous à y gagner! Le départ du train est prévu à 18H45. Idris envoie un texto à Chantal à 18H38 pour savoir si elle a volontairement ou non oublié son doudou et s’il doit le glisser dans sa valise, se trahissant par la même occasion : non, il n’est pas en avance. Pendant ce temps la, Chantal envoyait a Flora son dernier poeme intitulé “AU SECOURS !!!!!!!!” : “Et vas y que des gros débiles poussent, alors qu’il y 500 personnes devant pour le même train, en disant je monte dans celui ci”. Heureusement, grâce au décalage horaire et à la synchronisation des montres de la compagnie ferroviaire avec celle du Cheb, dieu soit loué, tout le monde est finalement à l’heure.
19h30 – Quelque part dans la campagne française : Chantal, que le ridicule ne tue pas, tricote pour calmer ses nerfs en pelote. Idris et Flora partagent des Kiri Goûter et des cookies à défaut d’avoir pu organiser une pasta party dans le wagon bar.
23h50 – Moutiers Salins => Valmorel : Après 150 virages et 30 minutes de gerboulade dans la bagnole de Frank, le chauffeur de ses messieurs dames, le petit groupe retrouve Jonathan de la Team Reebok aussi frais que le caca d’oeil d’Idris après 4h de sieste dans le train. 1 bise, 1 douche, 2 boules quiès et au lit. Vous savez ce qu’on dit : après une bonne nuit de sommeil…
Samedi 23 janvier – 8H : Jonathan s’organise dame de l’office de tourisme et fait visiter à sa dream team le bourg de Valmorel qui se compose de 4 restaurants et une épicerie au nom évocateur : Sherpa (pas cher, cher-pas…). Le petit-déj’ d’avant course est à l’image des fesses de Chantal : gargantuesque. Quitte à vomir ses tripes en déplaçant des montagnes, autant ne pas dégobiller de la bile. Les trois zinzins se projettent et commencent toutes leurs phrases par “Han ! Imagine un des obstacles c’est un saute-moutons géant” ou encore : “Une course en sac dans la neige, ce serait quand même sacrement con, ce serait génial” ou encore : “Eh Jonathan, c’est vrai que les Reebok all terrain qu’on porte sont conçues EXPRES pour les Spartan Race?”.
9h : en route pour le village de la course, plus grand que le centre-ville de Valmorel. Flora se demande à quoi peut bien servir la grande planche en bois de 3 mètres de haut juste avant l’arrivée (NB: Flora mesure 1,25m les bras levés) et Idris regarde le feu de joie qui s’organise, en pensant qu’il y aura sans doute un barbecue avec des saucisses grillées pour le resto after-race.
10h15 : L’heure de se positionner dans la deuxième vague, dossard sur les oreilles (oui : le dossard c’est un cache-oreilles, pas con hein). Chantal essaie discrètement d’esquiver la première palissade avant le départ mais se fait tirer l’oreille par un membre du staff. Entre Burpees ou Palissade le coeur de Chantal balance. Dans le sas, environ 3,9% de filles en brassière (sous leur doudoune), 50% de mecs, et le reste, ce sont des amis venus en clubs de très loin, on les reconnait a leurs t-shirts “club de courses a obstacles”, version belge, italienne et française. Des pros, quoi.
10h30 : C’est parti avec le boule de Laury Thilleman pour nous motiver devant nous. Tandis qu’elle partira comme une fusée, la team Jolie Foulée s’économise et se positionne en queue de peloton durant les premiers 500 mètres, erreur stratégique de taille, puisque personne ne sera la pour les aider a franchir la première palissade en bois. Pendant que la miss cavale, Jolie Foulee râle.
Pour le plaisir, le TOP 3 des meilleurs et pires obstacles :
Chantal manquera de perdre un doigt sur le « slippery wall » ou monter corde mur oblique, mais elle assurera quand il s’agira de ramper sous les barbelés, finissant toujours devant Idris, bien trop occupé à remonter son short pour ne pas montrer à Flora qui rampe derrière ce qu’elle ne voudrait pas voir.
Idris brillera dans une seule et unique épreuve : le « Snow Ball Throw » dit lancer de boule de neige, mais échouera à porter une boule de pierre de 45kg sur 50 mètres aller-retour.
Flora lâchera prise face au « Hercule Hoist », comprenez : monter de poids avec poulie mais excellera sur la traversée sur des poutres glissantes en équilibre, bassinant ses copains en disant « c’est grâce au yoga, c’est sûr ».
Bonus : l’obstacle inattendu était un exercice appelant l’intelligence individuelle et les capacités de mémorisation. 4 lettres et 8 chiffres a retenir durant tout le parcours, et a reciter avant la ligne d’arrivée, sous peine de faire encoooore 30 burpees. Idris – qui peine à retenir l’heure du départ du train ou encore la durée du trajet – partait perdant. Flora – qui a une fâcheuse tendance a confondre tous les codes dans sa vie quotidienne, cartes bleues, interphone, alarme, numéro de téléphone, kilomètres parcourus – s’est mis une pression de malade pour retenir ZULU-0786-8569. Maintenant elle s’en souvient a vie. Chantal – qui a l’habitude de retenir les informations essentielles pour deux – a failli confondre le code qui lui était confié avec le nombre de burpees qu’elle aura simulé sur ce parcours.
Pour se remettre d’aplomb, la Reebok spartan race offre aux coureurs une séance de cryothérapie gratis avec le passage dans une rivière en-dessous de 5°. Pour leur plus grand plaisir, c’est dans cette partie de la course que ça bouchonne : la cryothérapie accélère la récupération et permettra également de faire redescendre le petit soldat d’Idris un peu trop excité par cette histoire de miss dans la neige. Vêtements trempés mais pieds presque au sec grâce à la techno H20 DRAIN de nos Reebok all terrain une seconde après être sortis vivants de ce bourbier, les supporters gueulent pour annoncer que la course touche bientôt a sa fin. Enfin ! Gelés comme des glaçons, c’est fiers et tout contents que les trois mousquetaires franchissent enfin la fameuse palissade en bois de trois mètres et sautent la barrière de flammes afin de se faire entourer d’une couverture de survie et de se voir remettre la médaille et un pitch en guise de ravito. Le chrono ? Le double du temps du premier arrivé, soit plus ou moins 2h30. Autrement dit, la victoire de Jolie Foulée s’est jouée à un flocon de neige. Comme toujours.
Le meilleur remede pour sortir gagant de cette course folle dans la neige et du denivellé de malade a couper le souffle d’Idris et l’appétit de Julie, était pour les trois finishers de passer ensuite a l’épreuve appellee “ récuperation active”, qui consistait a s’attabler pour tester les specialités locales 33% pas vegan, 33% avec gluten, 33% pas detox, le tout suivi d’une bonne sieste devant les dessins animés pour Idris tandis que Chantal et Flora partaient faire de la luge sans luge a la tombée de la nuit.
Et le lendemain, les trois débiles de la team ont lance un concours de bleus, courbatures et blessures, commencant chaque phrase par “Aie j’ai mal”, se reconfortant en pensant au bonheur d’etre loin de Paris et de la pollution. Un peu moins d’un an pour s’entrainer et remporter la deuxieme edition. Jolie Foulée sera obligé d’y retourner, Frank, le chauffeur de la team, leur a promis un vol en parapente.