À notre triste époque, sauf contrôle positif confirmé ou aveux sincères, on ne peut plus être sûr des performances d’un athlète. Professionnels comme amateurs, le dopage n’épargne ni les grands championnats ni les courses de campagne et bien malin celui qui peut accuser avec certitudes tel sportif ou mettre sa main au feu quant à la propreté d’un autre.
Même au sein d’un groupe soudé tel que Jolie Foulée, le doute est omniprésent. Les performances toutes plus surprenantes les unes que les autres (dans le bon comme dans le mauvais sens) pourraient-elles parfois être qualifiées de stupéfiantes ? « Suspect c’est pire que lèche-cul ! » affirmait Coluche alors puisque des réserves ont plusieurs fois été émises par des lanceurs d’alertes sur les réseaux sociaux et avant que l’un d’entre nous fasse la une de SPE15, on va essayer de faire un tour d’horizon de la crédibilité des performances récentes de notre team.
Adrien Béarnaise – 100% pur porc
Comme Obélix, il est tombé dans la charcuterie dès sa naissance, alors pas vraiment besoin de potion magique pour notre Besnard. Toujours un jambonneau au fond de la poche et une clope au bec, sa vraie drogue c’est la musique comme l’a prouvé son endurance lors du Festival Hello Birds, notre DJ officiel est bien plus à l’aise derrière sa mixette qu’avec ses Ultra Boost aux pieds comme peut en témoigner son chrono de 55 minutes et des gratons aux 10K du bois de Boulogne.
Puissant, performant, fêtard, souvent blessé, habitué des traitements, multi-récidiviste des reprises et adepte des compléments alimentaires, Alassan est clairement parmi les athlètes les plus surveillés de Jolie Foulée. L’image du team étant déjà régulièrement salie sur nos propres stories Instagram, le comité directeur ne souhaite pas subir un scandal supplémentaire. Ce jeune élément fougueux, talentueux mais parfois incontrôlable est donc suivi de près par les ainés du clan mais peut-on leur faire confiance à eux aussi ?
Benjamin – 0% chargé, 100% untalented
Probablement celui qui porte le mieux le qualificatif de « Untalented Runner », Benjamin a le physique sec et élancé du runner mais les jambes de François Cluzet dans Intouchable. Si le recours au dopage aurait peut-être pu lui permettre d’améliorer ses records (dont on ne se rappelle même plus tellement ils sont claqués), Ben a préféré assumer comme Lionel Jospin et se retirer de la vie de la course à pied puisqu’on ne se souvient pas non plus de la dernière fois qu’on l’a vu avec un dossard.
Cédric Janji Gouffefrisée – 20% breaking bad
Il est certes surprenant de voir un congolais bien bâti (quand il n’est pas en surpoids) boucler deux fois le marathon de Paris mais il ne faut quand même pas déconner, avec toute l’aide apportée sur le projet Breakin5, Janji avait largement de quoi passer sous les 5 heures. Les expressions « C’est gratuit, c’est dans mes prix ! » et « en vouloir à mon porte-monnaie » figurant parmi ses favorites de la langue française, le coût d’un protocole de dopage l’aura sûrement dissuadé de passer à l’acte.
On se rappelle qu’Idris fut un jour un coureur d’un niveau honnête voir prometteur qui aurait pu passer sous les 40 minutes sur 10 bornes. Malheureusement l’amour de toutes sortes de nourriture et un penchant prononcé pour la flemme ne lui auront jamais permis de concrétiser les espoirs placés en lui. S’il a toujours sa bouche bien grande ouverte, c’est plus pour chambrer ses collègues que pour ingurgiter des amphétamines. Puisqu’il est conscient que sans entrainement le dopage ne sert à rien, on aurait tendance à penser que le Cheb Dernane est propre.
Notre dernière recrue n’a pas tardé à se voir affublé d’un surnom affectueux : Bob Marley. C’est probablement pour son amour du grand air, de la nature et des plantes que Guillaume s’est aligné cet été sur plusieurs trails avec une magnifique course à Morzine lors de laquelle il a « fumé » Kevin Kalchoge en personne. Si Michael Phelps a été suspendu 3 mois en 2009 par la fédération américaine de natation, les coachs de l’équipe Jolie Foulée sont beaucoup plus laxistes et autorisent les techniques de récupération de la médecine douce. Bienvenu dans la famille !
Hyperactif, bigoréxique, zinzin, on ne sait plus comment le définir tellement la consommation de sport de Jean est importante. Capable de commencer sa journée par un fractionné à 6h, de manger des mousquetons à la salle d’escalade le midi et d’aller tourner sur son vélo comme un hamster autour de Longchamp jusqu’au coucher du soleil, Jeannot n’est jamais rassasié. Son corps semble plutôt pas trop mal tenir la cadence et ses performances suivent une courbe toujours ascendante mais Jean Pourrat-il continuer sur ce rythme sans vitamines ? À moins qu’il n’en absorbe déjà quotidiennement…
Rendez-vous demain pour la suite de cette enquête très spéciale au coeur de la contre-performance et des excès en tout genre.