Ça fait un petit moment maintenant qu’on use nos semelles sur le bitume et qu’on a pu constater un certain nombre de connards mauvaises conduites qui nous donnent des envies de meurtre. Les chiffres sont là et ne trompent pas, nous ne sommes pas les seuls et certains passent même à l’acte.
Depuis 2013, le nombre d’homicides dans la capitale est en hausse (cf. Wikipédia) et le nombre de coureurs aussi (cf. un énième blog sérieux sur la course à pied). Coïncidence ? Je ne pense pas ! La conclusion est claire et navrante, les coureurs s’entre-tuent !
Mes biens chers sœurs, mes biens chères frères, afin de mettre fin à ce gâchis et faire de ce monde un monde meilleur, nous vous invitons à respecter notre charte de bonne conduite de la course à pied en zone urbaine.
1 – Le Guide du Petit Mollard
Le problème n’est pas de savoir si c’est bien de cracher mais de savoir comment bien cracher. Tout d’abord, on ne crache pas là où d’autres pourraient salir leurs jolis souliers à 180 boules la paire. Privilégiez comme cible le caniveau, le pied d’un arbre, la Seine (ça peut toujours nourrir un canard) ou mieux encore: le pare-brise des chauffards qui deviennent daltoniens quand le petit bonhomme passe au vert. Pensez aussi à bien regarder derrière vous avant de faire feu par-dessus votre épaule. Un confrère dans l’angle mort et c’est la catastrophe. Moucher un inconnu en le doublant oui, se moucher sur lui non !
2 – Ni Brute Ni Lourdise
La meuf qui enfile un legging et qui va suer une heure sur les pavés après le boulot, elle est peut-être là parce qu’elle a un semi dans 2 mois ou parce que c’est soit elle court soit elle saute à la gorge de sa nouvelle stagiaire débile. Mais ce qui est sûr c’est qu’elle n’est pas sortie sans déo ni maquillage, un soir d’hiver, pour trouver l’amour. Messieurs, avant de tomber définitivement dans le pathétique, il faut arrêter de chercher le eye contact dès que vous croisez une queue de cheval et un brassard iPhone fluo. Laissez ça aux beaufs de la salle de muscul, n’entachez pas notre sport.
3 – Pisse & Love
Que celui qui n’a jamais eu besoin d’aller arroser les marguerites au milieu d’une sortie longue me jette la première pierre. Il faut admettre que parfois on ne peut pas faire autrement, il faut se soulager. Ok. Mais y en a marre de respirer l’odeur de pisse à pleins poumons dès qu’on court sous un pont. Nous ne sommes pas des animaux, si vous voulez marquer votre territoire, aller plutôt jouer à « qui a la plus grosse » sur un segment Strava. La prochaine fois qu’une envie de couler une bière à mi-parcours vous prend, trouvez un chiotte publique ou allez sonner chez un pote qui habite le quartier. Et si vous êtes germaphobe et sans ami, rentrez à toute allure pisser et vous lavez 8 fois les mains chez vous.
4 – Chaud Devant
Paraîtrait qu’il n’y a pas de « vrai runner » que tout le monde est un runner et que certains courent juste plus vite que d’autres… Admettons. Il n’empêche que quand tu cours à la vitesse où d’autres marchent il en va du bon sens de serrer à droite gentiment. Tu es comme une mobylette sur l’autoroute, tu n’es peut être pas arrivé là de ton pleins gré mais ce n’est pas une raison pour tous nous tuer dans un carambolage.
5 – Tu Passes ou Tu Te Casses
Le coup du mec qui te suit pendant deux bornes, qui court dans tes traces et qui te met une petite pression constante dans l’allure sans jamais pour autant te doubler. Ça vous parle? Quelle horreur ! Quand cela vous arrive, vous avez notre bénédiction pour sortir les bourre-pifs. Si ça ne vous est jamais arrivé c’est peut-être que vous êtes l’un de ces abrutis oppressants et qu’il est temps pour vous d’avoir une prise de conscience ou de vous faire hara-kiri.