Amis runners, on essaye de vous la faire à l’envers alors voici quelques pièges à éviter dans cet impitoyable business de la course à pied. Toute ressemblance avec un nom de produit, d’organisation ou de personne existant serait purement voulu.
1- LES COURSES DE MERDE
On vous avait pourtant prévenus : la course à pied dépasse les bornes. Mais vous ne nous écoutez jamais. Le running est à la mode et vous êtes de plus en plus nombreux à vous casser les pattes sur le goudron. Les courses font le plein et les dossards sont de plus en plus chers. Des petits malins voient dans cet engouement populaire une belle façon de se faire de l’oseille, ainsi, les courses les plus mal organisées et les concepts les plus pourris se développent. On pense par exemple au naufrage du marathon de Bordeaux, au scandale de la RMC Run Tonic (un nom aussi bidon ça aurait dû vous alerter !) et on se demande encore pourquoi les gens kiffent se jeter de la poudre plein la gueule dans les Color Runs de mes deux. Si vous voulez vous tester face à des excités de la basket, rien de mieux que de participer à une petite course de village pépère où les gens sont contents de vous accueillir. Vous pouvez également vous aligner sur les grandes classiques type Paris – Versailles, Marseille – Cassis, le Semi de Paris, Marvejols – Mende, SaintéLyon gérées par des équipes qui savent faire le taf. Enfin, avec toute l’objectivité du monde, on ne peut que vous inviter à l’édition 2016 du Raid International Jolie Foulée, une ambiance des plus cools et une organisation sans faille pour même pas le prix d’un double cheese.
2- LES CONSEILS À LA CON
S’il y a bien une chose qu’on évite de faire sur joliefoulee.fr c’est donner des conseils. Bien au contraire, on vous préviens souvent de ne surtout pas faire comme nous, nos exploits sportifs sont réalisés par des professionnels de la connerie et vous risqueriez de vous faire très mal en nous imitant. Mais sur d’autres médias, des individus sont beaucoup moins scrupuleux et n’hésitent pas à étaler leur science de la course à pied alors même qu’ils n’ont aucune formation, qu’ils ont débuté ce sport comme par hasard au moment où il est devenu en vogue et qu’ils courent à un niveau très moyen. Certains vont même jusqu’à vendre leur petite expérience personnelle via des videos, des guides digitaux ou encore des livres. Méfiez-vous de ces ordures même s’ils (elles) font de très belles photos Instagram avec beaucoup de followers achetés et un peu de sueur !! Pour être bien accompagné en course à pied, rien de mieux que de s’adresser à de vrais pros, vous trouverez dans chaque ville de France un club d’athlétisme prêt à vous accueillir avec un encadrement composé de coachs qui ont pour la plupart un vécu d’athlète de haut ou de très bon niveau et surtout l’habitude d’entrainer des sportifs aux profils variés.
3- LES PHOTOS DE COURSE
On est pas très beaux dans l’équipe, on pense particulièrement à Benjamin et Idris, la nature ne les a pas vraiment gâtés mais ils ne lui en ont jamais voulu pour autant. On est encore plus laids quand on court pourtant, en participant à une course, la tentation d’avoir une belle image immortalisant notre performance est grande. Plusieurs entreprises se sont spécialisées dans la photo de course et bombardent les pelotons pour vous proposer par la suite des clichés mal cadrés sur lesquels vous avez une sale race et êtes entourés d’inconnus avec des sales races ! Ces gentils passionnés de sport et d’images se foutent quand même pas mal du monde au niveau des tarifs qu’ils pratiquent, des packs photos entre 25 et 30€, la photo seule autour de 10€… Dites leur d’aller se faire foutre et demandez à un proche de vous tirer le portrait sur votre prochaine course ou ne participez plus qu’à des épreuves qui vous offrent votre photo en action (10K Paris Centre ou 10K l’Equipe par exemple).
4- PAYER POUR COURIR POUR PÉCHO
En ce moment, tous les prétextes sont bons pour lancer un business autour du running. Quoi de plus logique donc de voir les offres mêlant amour et course à pied se multiplier pour aider les sportifs désespérés à trouver l’âme soeur ? On vous explique que c’est déjà pas mal d’avoir au moins un point en commun, la passion pour la course, que c’est pas grave si vous puez la mort car vous êtes beaucoup moins moches plein de sueur et qu’en étant trop essoufflés pour parler ça vous évitera de tout gâcher en disant des conneries. Bien sûr pour avoir accès à ces services et rencontrer du monde, il faut casquer. Arrêtez de jeter votre monnaie par les fenêtres, il existe une prestation similaire pour laquelle l’accès est totalement gratuit, ça s’appelle la Boost Energy League.
5- LES PRODUITS DONT VOUS N’AVEZ PAS BESOIN
Les entrepreneurs les plus fourbes voient en cette masse grandissante d’amoureux de la course à pied un beau troupeau de vaches à lait qu’il faut bien traire. On vous propose tout un tas de conneries dont vous n’avez absolument pas besoin. La course à pied se pratique avec un short (flottant de préférence), un tee et une bonne paire de pompes. Notez que sur la photo en couverture de cet article, Steve Prefontaine ne porte même pas de tee-shirt. D’autres, comme le copain Manu, ne s’embarrassent pas avec des pompes et courent pieds nus. Toutefois, vous pouvez vous acheter quelques vêtements si vous voulez être beau gosse et investir dans une montre GPS si vous voulez faire ça un peu plus sérieusement. Mais pourquoi vous abonner à ces putains de « box running » ? On nous donne suffisamment de merdes dans les packs dossards des courses. Pourquoi acheter de la energy bouffe ou des barres céréales bio mes couilles ? Nos ancêtres couraient des marathons en avalant trois morceaux de sucre et un Carambar.
On espère que vous avez lu ces lignes attentivement. Ne vous faites pas baiser. Kiss.