Comme vous le savez, nos performances en course ne tombent pas du ciel. Nous avons donc voulu vous recommander des parcours sympas pour aller courir dans Paris. Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme prévu… Kevin, que vous connaissez pour ses exploits en Andorre 1 & 2, pour l’Orrygeoise, et pour notre Raid International, ne néglige pour autant pas son entraînement. On peut donc se poser de sérieuses questions sur son hygiène de vie. Bref. Habitant dans le quartier d’Oberkampf, réputé pour ses nombreux bars, on sait pourquoi il crèche ici. 19h04, le lion est lancé sur le Boulevard Richard Lenoir.
Cinquante mètres plus loin, la foulée est crispée, la peur grandissante. Kevin ne veut pas revivre ce fameux run qui l’a marqué l’an dernier. La raison ? Une demi douzaine de rats sur son passage, dont l’un d’entre eux qui a même eu le droit de goûter la semelle de sa Nike Air Zoom Elite. Terrorisé, il préfère traverser. L’arrivée à Bastille sonne comme la fin de l’échauffement. Normalement ce dernier devrait durer 20min, sauf que nous avons autre chose à faire de nos soirées. Une fois arrivé au Port de la Rapée, il prend la direction de la Concrète. Et seulement la direction, ne vous inquiétez pas. Sur la droite, la Cité de la Mode et du Design et la fameuse Wanderlust. Ils font la fête, vous vous courez. Et vous les emmerdez.
Fier de sa bêtise, Kevin reprend son run. Mais le lieu est hostile, sombre, vide, heureusement qu’il en a une grosse paire pour venir courir ici.
Face a lui, le pont de Bercy. Et miracle, personne en train de réaliser le 508 764 ème shooting sur le lieu.
C’est le moment de traverser, pas envie de croiser les rigolos de #BoostBastille sur la passerelle Simone de Beauvoir. 3KM au compteur, la tête pense déjà au retour. Vous comprenez mieux maintenant pourquoi Kevin en chie autant en course. Que voulez-vous… La Cité de la Mode et du Design est en face. C’est l’heure du dilemme : rester sur le trottoir et se taper la foule du Wanderlust et son lot d’idiots, ou passer en dessous au risque d’accélérer son système digestif. Kevin opte pour le second choix. Sans doute plus sage après son geste peu scrupuleux de l’autre côté de la Seine.
Ici, la moindre personne fait flipper. Pour mieux se protéger, il enfile sa capuche et fonce tête baissée. Une fois de nouveau dans la lumière, il continue tout droit en direction de Notre Dame. C’est le moment de savourer, pour une fois que ce n’est pas le bordel ici ! Entre les étudiants de l’enfer, les cours de danse et les ivrognes, c’est la cour des miracles en été. Seuls les vrais sont encore là, comme sur les terrains de pétanque où les petits vieux y sont postés toute l’année. Au calme.
On arrive sur le parvis de Notre Dame. Et le seul conseil qu’on peut vous donner : FAITES VOUS PLAISIR ! Ils vous font chier dans le métro à ne pas vous laisser sortir, vous étouffent dans les musées, et vous énervent avec leurs perches à selfies : accélérez le tempo. Ils s’écarteront forcement, question de survie. Kevin traverse la Seine et arrive à Hôtel de Ville, ça sent bon la fin. Pressé de rentrer, il préfère couper par le marais. Itinéraire conseillé : Rue Vieille du Temple, pour un tout schuss qui vous emmènera jusqu’au Cirque d’Hiver. Pour les plus beaux mâles d’entre vous, faites-vous discret et courez. Vous n’êtes pas sur le marché.
19h46, fin du calvaire. Place au bilan : un peu plus de 7Km à la montre, et un maillot qui n’a de Dri-Fit que le nom. Classe.
Nous ferons de gros poutoux à ceux qui se prendront en photo sur ce parcours. Alors bougez-vous le cul.